Asie du Sud-Est: quelques paroles marquantes du pape
Quatre pays visités et 12 jours de voyage. À 87 ans, le pape François est allé à la rencontre de millions de fidèles catholiques d’Asie du Sud-est et d’Océanie. Alors que le pontife est rentré à Rome, l’agence I.MEDIA propose quelques unes de ses paroles marquantes parmi les 16 discours prononcés tout au long de son périple.
L’éloge de la natalité
Devant les autorités indonésiennes, le 4 septembre.
«Une partie considérable de l’humanité est laissée en marge, sans les moyens pour une existence digne et sans défense pour faire face à des déséquilibres sociaux sévères et croissants, qui déclenchent de graves conflits. Et comment résout-on cela? Par une loi de mort, c’est-à-dire en limitant les naissances, en limitant la plus grande richesse d’un pays, c’est-à-dire les naissances. Votre pays, en revanche, compte des familles de trois, quatre ou cinq enfants. […] Continuez ainsi. C’est un exemple pour tous les pays.[…] Peut-être que certaines familles préfèrent avoir un chat, un petit chien, et pas un enfant. Ce n’est pas normal.»
La consigne aux clercs pour l’évangélisation
À la cathédrale de Jakarta, le 4 septembre.
«Annoncer l’Évangile ne signifie pas imposer ou opposer sa propre foi à celle des autres, cela ne signifie pas faire du prosélytisme, cela signifie donner et partager la joie de la rencontre avec le Christ, toujours avec un grand respect et une affection fraternelle pour chacun.»
L’appel à la fin des violences tribales
Lors du discours devant les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 7 septembre.
«Je souhaite notamment que cessent les violences tribales qui font malheureusement de nombreuses victimes. Elles ne permettent pas de vivre en paix et entravent le développement. J’en appelle donc au sens de responsabilité de chacun pour arrêter la spirale de la violence et s’engager résolument sur la voie qui conduit à une coopération fructueuse, au bénéfice de l’ensemble des habitants du pays.»
Une promesse pour les enfants handicapés et abandonnés
Lors d’une rencontre avec près de 900 enfants des rues, en Papouasie Nouvelle-Guinée, le 7 septembre.
«Aucun d’entre nous n’est ‘un fardeau’. Nous sommes tous des dons magnifiques de Dieu, un trésor les uns pour les autres!»
Les habitants de Vanimo, «experts» en beauté
Lors de la courte escale à Vanimo, le 8 septembre.
«Vous ici, vous êtes des «experts» en beauté, car vous êtes entourés de beauté! Vous vivez sur une terre magnifique, riche d’une grande variété de plantes et d’oiseaux, devant laquelle reste bouche bée devant les couleurs, les sons, les parfums, le spectacle grandiose d’une nature débordante de vie évoquant l’image de l’Eden! Mais cette richesse, le Seigneur vous la confie comme un signe et un instrument.»
Pour la pleine réconciliation entre le Timor oriental et l’Indonésie
Lors du discours aux autorités civiles du Timor oriental, le 9 septembre.
«Je tiens en particulier à rappeler et à saluer vos efforts assidus pour parvenir à une pleine réconciliation avec vos frères d’Indonésie, une attitude qui a trouvé sa source la première et la plus pure dans les enseignements de l’Évangile. Vous avez gardé l’espérance ferme même dans l’affliction et, grâce au tempérament de votre peuple et à votre foi, vous avez transformé la douleur en joie! Plaise au Ciel que, dans d’autres situations de conflit et dans différentes parties du monde, prévalent aussi le désir de paix et de purification de la mémoire, afin de refermer les blessures et de substituer la réconciliation à la haine et la collaboration à l’opposition!»
Les prêtres ne sont pas supérieurs
Lors du discours au clergé dans la cathédrale de Dili, le 10 septembre.
«N’oubliez pas la culture du peuple que vous avez reçue. Vous n’êtes pas supérieur. Cela ne doit pas non plus vous conduire à la tentation de l’orgueil et du pouvoir. Et savez-vous comment commence la tentation du pouvoir? Vous comprenez, n’est-ce pas? Ma grand-mère me disait: ›Le diable entre par les poches’ […]. S’il vous plaît, ne considérez pas votre ministère comme un prestige social. Non, le ministère est un service.»
L’appel à la protection des travailleurs migrants à Singapour
Lors du discours aux autorités singapouriennes, le 12 septembre.
«Je reconnais et salue les diverses politiques et initiatives qui ont été mises en place pour soutenir les personnes en marge, et je souhaite qu’une attention particulière soit accordée aux pauvres, aux personnes âgées – dont le travail a jeté les bases du Singapour que nous connaissons aujourd’hui – et à la protection de la dignité des travailleurs migrants, qui contribuent beaucoup à l’édification de la société, et auxquels il faut garantir un salaire équitable».
L’amour comme levier de croissance
Lors de la messe au National Stadium de Singapour, le 12 septembre.
«Si quelque chose de bon existe et demeure en ce monde, c’est uniquement parce que, dans des circonstances infinies et variées, l’amour a prévalu sur la haine, la solidarité sur l’indifférence, la générosité sur l’égoïsme. Sans cela, même ici, personne n’aurait pu faire pousser une si grande métropole, les architectes n’auraient pas dessiné, les ouvriers n’auraient pas travaillé et rien n’aurait été réalisé […]. L’investissement le plus rentable aux yeux de Dieu, c’est nous: enfants aimés du même Père».
«Toutes les religions sont un chemin vers Dieu»
Lors d’un échange spontanée avec des jeunes de plusieurs confessions au «Catholic Junior College», le 13 septembre.
Si vous commencez à vous disputer en disant: «Ma religion est plus importante que la tienne…», «La mienne est la vraie, la tienne n’est pas vraie…» Où cela mène-t-il? […] Toutes les religions sont un chemin vers Dieu. Certains sont sikhs, d’autres musulmans, d’autres hindous, d’autres chrétiens, mais ce sont des chemins différents. (cath.ch/imedia/cd/bh)