Arménie: manifestations contre le catholicos Karekine II

La mobilisation de manifestants réclamant la démission de Karekine II, catholicos de tous les Arméniens, se poursuit. Entrés, le 6 juillet 2018, au siège patriarcal du catholicossat d’Etchmiadzin, les groupes de contestataires se trouvent encore dans la zone où ils ont installé des tentes pour y passer la nuit.

Pour faire face à la crise, le patriarcat a convoqué pour le 10 juillet une réunion d’urgence du Conseil suprême spirituel qui rassemblera de nombreux prélats provenant de la diaspora se trouvant déjà en Arménie ces jours-ci pour participer à une rencontre des jeunes.

Trop proche de l’ancien pouvoir

La contestation contre le patriarche Karekine II s’est renforcée dans le sillage de la crise politique et sociale qui a conduit en mai à l’exclusion du pouvoir du Premier ministre, Serge Sarkissian, remplacé à la tête du gouvernement par le responsable de l’opposition, Nikol Pachinyan. Les manifestants accusent le patriarche Karekine II d’être trop proche de l’ancien pouvoir.

Au cours de la crise politique, Karekine II avait appelé tant le gouvernement que les groupes d’opposition à agir dans le cadre de la légalité en évitant les affrontements de rue et les formes de sabotage illégales. Les contestataires avaient diffusé des rumeurs accusant le patriarche d’avoir vendu des reliques et des biens sacrés. Ces jours derniers, peut-être dans le but de mettre un terme à ces suppositions, la ‘lance d’Antioche’, conservée au Musée de la cathédrale d’Etchmiadzin, a été exposée au public. Elle est vénérée par les Arméniens comme l’authentique lance avec laquelle le centurion romain Longin transperça le côté du Christ en croix. (cath.ch/fides/mp)

Le catholicos de tous les Arméniens Karekine II au siège d'Etchmiadzin | © Jacques Berset
10 juillet 2018 | 15:14
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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