Après la publication de Communis Vita, des religieux ont déjà clarifié leur situation
Grâce au récent motu proprio Communis Vita, certains religieux qui étaient «illégitimement absents» de leur institut ont d’ores et déjà donné des «signes de vie», a indiqué Mgr José Rodríguez Carballo. Le secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique s’est confié au portail officiel Vatican news en italien, le 10 avril 2019.
Le 26 mars 2019, le Saint-Siège a publié un motu proprio prévoyant qu’un religieux illégitimement absent depuis plus de douze mois et restant introuvable pourra désormais être ipso facto renvoyé de son institut. Cette modification est un «grand cadeau pour la vie consacrée», a estimé Mgr Carballo dans cet entretien publié le jour de l’entrée en vigueur de ce texte, car elle montre l’importance de la vie fraternelle en communauté.
La vie fraternelle n’est une «option» pour personne au sein des communautés religieuses, a-t-il plaidé, et elle doit donc être protégée. Conséquence directe de cette nouvelle publication: certains religieux illégitimement absents ont déjà donné depuis des «signes de vie», s’est réjoui le prélat. Dans certains cas, ces derniers ont demandé une dispense de leurs vœux, dans d’autres, ils sont retournés dans leur institut religieux pour obtenir une autorisation légitime.
Un appel à la responsabilité
Ce nouveau motu proprio est un véritable «appel à la responsabilité», a assuré l’archevêque espagnol. En effet, une personne qui a fait sa profession religieuse «ne peut pas se comporter et vivre en marge de la vie fraternelle de la communauté» et doit clarifier sa situation. Il s’agit également d’un appel à la responsabilité des supérieurs de communautés religieuses eux-mêmes. Il n’est désormais plus possible pour eux d’omettre ces situations irrégulières. Pour le prélat, «l’amour de la vie consacrée» impose donc également à ces responsables de prendre des «mesures appropriées».
Si les chiffres de ces cas de religieux illégitimement absents ne sont pas «extraordinaires», selon Mgr Carballo, il était nécessaire de mettre de l’ordre dans ce domaine. Car dans le cas où l’un d’eux venait à commettre un crime au cours de son absence, la responsabilité pourrait incomber à l’institut tout entier, a-t-il ainsi souligné. (cath.ch/imedia/pad/rz)