Après dix ans de vacance, Rome nomme un nouvel évêque aux armées en Argentine
La nomination par le pape François du nouvel évêque de l’Ordinariat militaire en Argentine vient mettre un terme à dix ans de tensions avec le gouvernement argentin, analyse le site d’informations catholiques américain Crux le 29 mars 2017.
Après dix ans de vacance du poste, l’Argentine a depuis le 28 mars dernier un nouvel évêque aux armées, Mgr Santiago Olivera. Le précédent ordinaire militaire, Mgr Antonio Juan Baseotto, avait dû démissionner sous les pressions du gouvernement de Nestor Kirchner.
Début 2005, Mgr Baseotto avait envoyé une lettre de protestation au ministre argentin de la santé, pour s’opposer vigoureusement à la décision de ce dernier de légaliser l’avortement. Le gouvernement du président Nestor Kirchner avait aussitôt réagi en retirant les subventions destinés à l’ordinariat militaire, contrevenant aux accords entre l’Argentine et le Saint-Siège. Le Vatican avait qualifié cette manœuvre «d’attaque contre la liberté religieuse».
Dix ans de querelles avec le gouvernement argentin
Le cardinal Joseph Ratzinger, alors à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait apporté son soutien à l’évêque. En avril 2005, quelques mois après le début de la controverse, Nestor Kirchner avait refusé de se rendre aux funérailles de Jean Paul II à Rome.
Malgré la controverse, l’Eglise a conservé pendant un an Mgr Baseotto à sa charge avant de le remplacer par le vicaire général de l’ordinariat pendant les dix années suivantes. Il aura fallu attendre quatre ans pour que le pape François nomme un nouvel ordinaire en titre. Selon Crux lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Maria Bergoglio était considéré par le président Kirchner comme l’un de ses principaux opposants. (cath.ch/imedia/mp)