Le texte contient 61 lignes (max. 75 signes), 630 mots et 4267 signes.

apic/ Revue Communio/ 20 ans

France: Colloque ce week-end à Paris pour les (120296)

20 ans de l’édition française de «Communio»

La revue théologique cherche à la fois l’ouverture et la fidélité à la foi

Paris, 12février(APIC) L’édition française de la revue internationale

catholique «Communio» fête actuellement ses vingt ans. A l’occasion de cet

anniversaire, un colloque est organisé à Paris les 16 et 17 février prochains sur le thème: «L’Eglise et le monde contemporain: le christianisme

a-t-il un avenir?»

Mgr Peter Henrici, évêque auxiliaire de Coire, très lié à la revue «Communio», participera au débat sur «La situation théologique contemporaine»,

débat dirigé par le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical

pour la culture. Mgr Henrici, dès 1982, a participé à la rédaction et à

l’édition de «Communio».

Contribuer à l’ouverture de l’Eglise au monde sans nuire à l’unité de la

foi, tel était le projet des iniatiateurs de la revue, dont l’un des fondateurs fut le théologien suisse Hans Urs von Balthasar, qui fut plus tard

créé cardinal. Le but de cette revue de haut niveau, publiée dans le

sillage du Concile Vatican II, était de faire sortir la théologie des

Facultés et des milieux ecclésiastiques et permettre le dialogue avec la

société.

Le colloque se déroulera avec la participation notamment du cardinal

Paul Poupard, de l’historien René Rémond, de Mgr Claude Dagens, évêque

d’Angoulême. On y traitera du thème de «La mission de ’Communio’» et de

«’Communio’ et l’Eglise de France depuis le Concile Vatican II».

Jean Duchesne, dans la dernière livraison de «Paris-Notre-Dame», l’hebdomadaire de l’Eglise à Paris, explique que la revue «Communio» est née

dans le terreau de la Commission théologique internationale créée à la suite du Concile. A l’occasion de leurs échanges, des thélogiens comme Hans

Urs von Balthasar, Jean Daniélou, Henri de Lubac, Louis Bouyer, Marie-Joseph Le Guillou, Joseph Ratzinger et un certain Karol Wojtyla, fondateur de

l’édition polonaise, percevaient deux exigences principales.

L’ouverture au monde

La première était de prendre au sérieux «l’ouverture au monde» par laquelle on caractérisait, non sans raison, le souffle nouveau de l’Eglise.

On s’apercevait que la foi est appelée à redécouvrir et exercer sa pertinence dans tous les domaines de l’existence humaine, qu’il s’agisse de culture, d’économie ou «de problèmes de société».

Tout en collaborant avec des laïcs, qu’il fallait inciter à ne pas séparer leurs compétences universitaires ou professionnelles de leur engagement

de fidèles du Christ, il était nécessaire que ce travail en commun avec les

théologiens soit «décentralisé» afin que la réflexion corresponde aux questions particulières qui pouvaient se poser dans «chaque province» de

l’Eglise. La langue condenserait dans chaque cas la spécificité des problématiques, tout en alliant une fidélité sans complexe à Rome pour assurer

l’unité catholique de l’ensemble.

Une quinzaine de revues

C’est ainsi qu’est apparue une communauté de revues, toutes intitulées

«Communio». Une quinzaine de revues existent aujourd’hui dans le monde: en

Europe occidentale et en Amérique du Nord et du Sud, mais aussi au MoyenOrient (Liban) et depuis les années 1990, en Europe de l’Est.

Le choix du mot «Communio» répond à la seconde exigence. Il existait un

risque que les légitimes singularités de culture ou de sensibilité ne finissent par nuire à l’unicité de la foi catholique. Mais, conclut Jean Duchesne, l’Evangile ne divise pas ceux qui le lisent et ne les coule pas

dans le même moule. Au contraire. «Il donne à chacun de répondre à sa vocation propre, dans une féconde pluralité».

Tirage total: 30’000 exemplaires

Les 15 éditions actuelles représentent un tirage total de 30’000 exemplaires, chaque édition étant sous la responsabilité finale de son rédacteur en chef respectif. Toutes les éditions ont un tronc commun de trois à

cinq articles de portée internationale. Les autres contributions varient

d’une édition à l’autre. Chaque année, les rédacteurs en chef se réunissent

pour élaborer les thèmes des prochains numéros, en veillant notamment aux

besoins de «ressourcement». (apic/cip/pnd/ba)

12 février 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
Partagez!