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apic/Berne/ BEA/ Journée des Eglises
Berne: Journée des Eglises à l’Expo BEA (250495)
«Une société sans Eglises?»
Berne, 25avril(APIC) «Une société sans Eglises?» Telle est l’interrogation autour de laquelle se sont réunis, mardi à Berne, des représentants
des trois Eglises nationales et des milieux de la politique, de l’économie
et des syndicats. Les Eglises et l’économie doivent collaborer, mais les
Eglises ont le droit et le devoir de résister aux injustices, ont souligné
les participants à la manifestation organisée dans le cadre de la traditionnelle journée des Eglises de la foire commerciale bernoise ’Expo BEA’.
Käthi Bangerter, administratrice d’une entreprise bernoise, demande aux
Eglises plus de compréhension pour les questions économiques. Les Eglises
doivent tenir compte de l’environnement actuel. Derrière l’économie, comme
derrière les Eglises, se trouvent des hommes qui cherchent, se trompent et
souffrent, souligne-t-elle.
Pour le Père Roland B. Trauffer, secrétaire de la Conférence des évêques
suisses, les Eglises ne peuvent être identifiées avec aucun système culturel, politique ou économique. Les Eglises ont pour tâche de rendre crédible
le message de l’Evangile en réflechissant à la parole provocatrice du
Christ qui invite à ’tendre l’autre joue’. Les Eglises ne peuvent se satisfaire de ’simples représentations’, mais doivent être actives sur le plan
politique, car elles sont aussi la voix de ceux qui n’ont plus droit à la
parole. Citant l’évêque de Rottenburg-Stuggart, Mgr Walter Kasper, le Père
Trauffer a répété que «la religion appartient aux conditions nécessaires à
la survie de notre culture libérale».
Le député socialiste bernois Rudolf Zesiger a évoqué la question de
l’asile dans les Eglises, pour rappeler la nécessité de passer par le dialogue pour résoudre les conflits. Dialogue signifie consensus, remarque le
secrétaire de la Conférence des évêques. Les Eglises et les cantons se sont
entendus depuis longtemps pour codifier leur rapports, mais les Eglises ne
peuvent pas trahir l’Evangile.
Hedy Jager-Stählin, conseillère d’orientation à Pfäffikon (SZ), demande
de son côté aux Eglises de ne pas se réfugier derrière des dogmes, mais de
prendre en considération certaines valeurs comme la démocratie, l’émancipation, l’autonomie. Le mot de la fin est revenu à Käthi Bangerter. Elle reconnait que l’éthique a sa place dans l’économie, et remarque qu’il reste
beaucoup à faire dans ce domaine tant du côté des responsables de l’économie que du côté des gens d’Eglises. (apic/gs/mp)