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Angola: Les évêques créent une forêt «Laudato Si»

Les évêques de la Conférence épiscopale d’Angola et Sao Tomé (CEAST) ont créé une forêt «Laudato Si», en réponse à l’appel du pape François pour protéger et sauvegarder l’environnement.

En marge de leur première session plénière, du 6 au 14 mars, les évêques ont planté 400 arbres de différentes espèces, dans cette nouvelle forêt sur la côte sud du pays, ont rapporté l’agence de presse angolaise et la radio Ecclesia locale. Chaque évêque a planté 20 arbres lors de l’opération.

Prenant la parole lors du lancement de la forêt Laudato Si, Mgr Gabriel Mbiling, archevêque de Lubango, qui accueillait les assises de la plénière, a rappelé que la terre devait être protégée pour éviter une crise écologique qui aurait des conséquences dramatiques sur l’activité de l’être humain.

Mgr Mbiling a également déploré l’exploitation désordonnée des ressources naturelles, le braconnage, les feux de forêts, l’exploitation forestière ou l’abattage d’arbres, la pollution de l’eau, ainsi que les déchets produits toxiques non recyclés. «Autant d’actions qui détruisent notre environnement», a-t-il dénoncé. Selon lui, L’Eglise catholique a le grand devoir de rappeler à la société sa responsabilité du maintien de l’environnement, résultat de plus de mille milliards d’années d’évolution.

L’urgence de la protection

La création de cette nouvelle forêt fait partie de l’enseignement social de l’Eglise et vise à aider à reconnaître l’urgence de la protection de l’environnement, avant de parler d’éducation environnementale.

Paula Francisco, ministre angolaise de l’Environnement, a salué l’initiative des évêques de la CEAST, qui contribuera au «plan d’adaptation au changement climatique» à Namibe et permettra de réduire «les impacts négatifs, causés par la désertification, la sécheresse et la dégradation des terres».

«Dans le cadre de sa stratégie nationale pour la biodiversité, le gouvernement considère la protection et la conservation de la biodiversité comme l’une de ses priorités, matérialisée par la plantation d’arbres, le reboisement, la protection et la cartographie des terres humides»a conclu Paula Francisco, dans son communiqué.

L’Angola fait partie du Bassin du Congo, second poumon écologique du monde après l’Amazonie. Il regroupe l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, le Rwanda et São Tomé et Principe. Sur les 250 millions d’hectares de forêts du bassin du Congo, l’Angola à lui seul en compte 60 millions, selon des statistiques officielles du ministère de l’Agriculture du pays, publiées en 2017 par ANGOP. (cath.ch/angop-re/ibc/pp)

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15 mars 2018 | 14:25
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture : env. 2  min.
Angola (30), Laudato si (225)
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