Il renonce à un salaire annuel de 1,65 million de dollars
Angleterre: Stupéfaction, un banquier connu va devenir prêtre
Londres, 27 novembre 1997 (APIC) Un jeune spécialiste en investissements, au sommet de sa profession, a étonné les milieux financiers de Londres et de New York en annonçant ce mois-ci qu’il allait renoncer à un salaire d’un million de livres sterling pour devenir prêtre catholique.
A l’âge de 36 ans, Jim O’Donnell est à la tête de HSBC James Capel, à Londres, qui fait partie de l’important groupe bancaire de «Hong-Kong and Shanghai». Son traitement annuel, selon le journal The Guardian, tournerait autour d’un million de livres (1,65 million de dollars).
Originaire des Etats-Unis, Jim O’Donnell a une expérience de premier ordre en matière d’investissements. Avant d’assumer, en 1995, ses fonctions auprès de HSBC James Capel, il avait travaillé pour Merrill Lynch et pour le groupe bancaire britannique NatWest. Il abandonnera son poste londonien à la fin de l’année, mais restera à la direction de HSBC Markets à New York jusqu’à l’été prochain. Un porte-parole de ce groupe a confirmé que Jim O’Donnell commencera alors à se préparer au sacerdoce.
Selon les informations données par la presse, le revenu moyen d’un prêtre catholique en Angleterre serait de 10’000 dollars par an, auquel il faut ajouter la nourriture, le logement et une voiture de fonction. Le service de presse de l’Eglise catholique de Londres a toutefois confirmé que les prêtres qui n’appartiennent pas à un ordre monastique n’ont pas à renoncer à` leurs biens lorsqu’ils deviennent prêtres.
En apprenant que Jim O’Donnell se destinait à la prêtrise, la presse britannique s’est déchaînée et a commenté la nouvelle avec cynisme. Demandant à garder l’anonymat, un de ses collègues a déclaré au Times: «La nouvelle a déclenché des éclats de rire incrédules. On ne peut pas dire qu’il soit connu pour sa spiritualité».
Un autre collègue a révélé au «Daily Telegraph» que Jim O’Donnell aimait épater la galerie en buvant d’un seul coup toute une bouteille de whisky.
Par contre, d’autres collègues le voient sous un jour différent et disent que ses croyances religieuses sont bien connues. Pour Bernard Asher, président de HSBC James Capel, «devant une telle abnégation (se préparer à la prêtrise), tout ce qu’on peut faire c’est de lui souhaiter bonne chance». Quant à Krishna Patel, l’adjoint de Jim O’Donnell, il affirme que «c’est un géant, mais le plus aimable des géants». (apic/eni/pr)
