Allemagne: quand le Père Bergoglio étudiait à Rothenburg
La ville médiévale de Rothenburg ob der Tauber, en Bavière du Nord, a accueilli le Père Jorge Bergoglio, le futur pape François, durant l’été 1986. Ce séjour discret de trois mois, durant lequel il a appris l’allemand, est désormais clairement balisé dans la cité.
Les panneaux sont peu nombreux, mais bien visibles. Particulièrement aux abords de l’Ecole Montessori de Rothenburg ob der Tauber, belle cité médiévale du nord-ouest de la Bavière. C’est ici dans ce bâtiment anciennement affecté au Goethe-Institut que le futur pape a appris la langue allemande.
Plus loin, au numéro 27 de la Rue des Juifs (Judengasse), un panneau marque l’endroit où le jésuite argentin a séjourné. «Le Père Bergoglio a été hébergé par la famille Pester qui accueillait régulièrement les étudiants en séjour au Goethe-Institut. Il a passé trois mois ici à l’été 1986», explique Robert Neher, chargé de la communication pour la ville.
Carte postale
La ville de Rothenburg a donc décidé, depuis quelques années, de baliser le passage linguistique de l’actuel souverain pontife. Les touristes français, espagnols, italiens et américains apprécient tout particulièrement ces indications relatives à ce séjour germanique. «Cela fait partie des curiosités de la ville. Beaucoup sont étonnés de savoir que le pape actuel est passé par ici», glisse Robert Neher.
En remerciement à sa famille d’accueil, le pape a envoyé une carte postale en allemand. Ce courrier est d’ailleurs reproduit sur un des panneaux, dans la rue des Juifs.
Football
Les biographes de Jorge Bergoglio, fan de football, racontent, pour la petite histoire, qu’il a vécu ici la finale de la Coupe du monde de football entre l’Allemagne à l’Argentine, le 29 juin 1986. Comme les Argentins ont remporté la partie, le religieux s’est, dit-on, senti incommodé devant ses hôtes allemands.
De surcroît, question confession, Rothenburg est une ville à majorité protestante, ce qui est rare en Bavière. «Beaucoup de gens passent. Mais ils sont plus intéressés par la beauté de la ville que par des indications sur le pape ». Mais l’histoire d’un Argentin inconnu et discret en 1986 fait désormais partie de l’histoire de la cité. (cath.ch/bl)