Alain Berset à Rome: un soutien pour la Garde suisse
La visite du président de la Confédération Alain Berset à la Garde suisse, le 12 novembre 2018, intervient alors que la plus petite armée du monde vit une étape importante de son histoire, entre rénovation de sa caserne et changement de statut.
«La Garde suisse est un sujet cher au cœur du pape et d’Alain Berset. Elle reste un lien très fort entre la Suisse et le Vatican», explique Didier Grandjean, sous-officier travaillant à la communication de la Garde.
Au-delà de son aspect protocolaire, le passage du président à la caserne de la Garde exprimait le soutien de la Confédération à la petite armée qui est à un tournant de son histoire, entre rénovation complète de ses locaux et changement de ses statuts.
La caserne, située à la porte Saint-Anne, doit en effet, être entièrement rénovée. D’une part en raison de sa vétusté, d’autre part pour s’adapter à l’assouplissement des conditions de vie des soldats, notamment en ce qui concerne la possibilité de se marier.
Pas de soutien financier de la Confédération
Le projet de rénovation de la caserne, lancé en 2017, répond également à une modernisation, devenue incontournable, de la plus petite armée du monde. «Nous sommes attachés à nos traditions mais nous devons nous adapter à l’époque dans laquelle nous vivons», souligne Didier Grandjean.
Cela dit, le projet relève exclusivement de la Fondation pour la rénovation de la caserne de la garde suisse et du Vatican. La Confédération n’interviendra pas financièrement dans l’aventure. Le soutient de la Suisse se concrétise, entre autres, par l’envoi, au sein de la Garde, de formateurs de l’armée suisse pour des cours de tir ou de défense. La Garde suisse, placée sous l’autorité du pape, est indépendante de la Confédération.
Effectifs à la hausse
La visite d’Alain Berset est à coup sûr un bon coup de projecteur – et de publicité – à un moment où les statuts de la Garde changent. «Le contingent de la Garde passera de 110 à 135 hommes pour pouvoir assurer sereinement des missions de plus en plus nombreuses», explique le sous-officier. Cela permettra une meilleure répartition des effectifs entre les secteurs opérationnel et de la planification. En plus des soldats, le corps gagnera ainsi 3 officiers et 7 ou 8 sous-officiers pour mieux remplir ses missions.
«Le maintien des effectifs actuels est assuré mais nous ne parvenons pas encore à atteindre les nouveaux objectifs. Nous devons gagner en visibilité et encore mieux nous faire connaître». En ce sens, la venue d’Alain Berset tombe plutôt bien. Les jeunes recrues, présents dans la cour, ont apprécié la venue du conseiller fédéral qui a pris le temps d’échanger avec eux.
Didier Grandjean rappelle que les gardes du pape demeurent des ambassadeurs suisses parmi les plus populaires auprès des millions de touristes qui passent chaque année à Rome. (cath.ch/bh)