Haïti: Caritas Suisse inaugure trois complexes scolaires

Aide après le séisme qui a ravagé l’île en 2010

Lucerne, 7 mai 2013 (Apic) Caritas Suisse a inauguré trois centres scolaires dans la région de Port-au-Prince le 6 mai, en présence de Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse, et d’Edita Vokral, ambassadrice suisse en Haïti.

Il s’agit là d’une étape importante de l’aide apportée par Caritas Suisse après le tremblement de terre de 2010, selon un communiqué de presse de l’œuvre d’entraide catholique basée à Lucerne. Au total, Caritas construit cinq complexes scolaires pour environ 2’500 enfants. Les trois premiers, le Centre Saint-Vincent de Paul à Gressier, le Centre Sainte-Thérèse à Darbonne et le Centre Anne-Marie Javouhey à Bolosse ont été inaugurés le 6 mai. Les spécialistes du bâtiment de Caritas prévoient que les deux derniers centres scolaires seront terminés au printemps de l’année prochaine.

1’300 enseignants ont péri lors du tremblement de terre de 2010

Le système scolaire d’Haïti, qui souffrait déjà de lacunes et d’insuffisances avant le tremblement de terre, avait subi un nouveau revers avec la catastrophe, qui avait notamment coûté la vie à plus de 1’300 enseignants. Le Ministère haïtien de l’Education, pour sa part, estime qu’environ 40’000 enfants ont été tués et 4’000 écoles ont été rasées lors du séisme.

Pour Caritas, la reconstruction des écoles fait partie depuis le début d’une philosophie claire. Peter Eppler, responsable de programme à Caritas, estime indispensable que les nouvelles écoles soient résistantes aux tremblements de terre.

Le problème de la résistance aux séismes avait été complètement négligé

«Il fallait aussi faire participer les responsables des écoles – ce sont souvent les paroisses – et les parents». Caritas a également coordonné ses projets avec le Ministère de l’Education, «mais cela n’a pas été de tout repos. Les autorités avaient en effet donné des directives concernant la taille des salles de classe, l’infrastructure des bâtiments et les installations nécessaires. Mais dès le début, elles ont complètement négligé la question de la résistance aux séismes!»

Caritas est donc entrée en contact avec les experts de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et a pris conseil d’un spécialiste des constructions résistant aux tremblements de terre. Elle a confié les travaux à des entreprises haïtiennes, mais les architectes et ingénieurs de Caritas ont dû étroitement accompagner et superviser les travaux. «C’est ainsi seulement qu’on a pu garantir la qualité de construction nécessaire, explique Peter Eppler. Nous souhaitions construire simplement, mais solidement pour éviter dans toute la mesure du possible des coûts d’entretien par la suite».

Mais Caritas ne se limite pas à des travaux de construction. La gestion des écoles est également au coeur de ses préoccupations. Le corps enseignant et les rectorats doivent apprendre non seulement à diriger une école, mais aussi à en poursuivre le développement.

(apic/com/be)

7 mai 2013 | 15:29
par webmaster@kath.ch
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