Afrique: pour un islam modéré dans les écoles publiques
La Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) entend contrecarrer l’extrémisme et l’intolérance religieux. Cette organisation de dignitaires musulmans de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord a appelé ses pays membres à adopter de nouvelles méthodes pour l’enseignement d’un islam modéré dans les écoles publiques.
La LOPIS regroupe des religieux d’Algérie, de Mauritanie, de Libye, du Mali, du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. La Côte-d’Ivoire et la Guinée en sont membres observateurs. Dans une déclaration rapportée le 13 septembre 2019 par Radio France internationale (RFI) et Algérie presse service (APS), la ligue a annoncé sa décision de publier un Guide sur les bonnes pratiques, en matière d’enseignement de l’éducation religieuse, face à l’extrémisme violent et à la radicalisation religieuse. Elle l’a exprimé à l’issue d’une rencontre de la ligue à Nouakchott, en Mauritanie.
Axé sur la terminologie et la morale
Ce Guide sera mis à la disposition des pays musulmans qui pourront l’utiliser pour éviter aux jeunes de tomber dans «le piège de l’extrémisme violent». Il sera axé sur la terminologie, la morale, et les ambiguïtés que les oulémas, prêcheurs et imams de la LOPIS entendent dissiper, afin de contrecarrer la propagande extrémiste religieuse. Il a également de renforcer les principes la paix et de réconciliation.
Dans sa déclaration, la LOPIS a encore souligné la nécessité d’accentuer les efforts auprès de de tous ceux qui interviennent dans l’espace religieux, partout dans le monde, afin de transmettre «les véritables préceptes» de l’islam, conformément aux principes du «juste milieu» et contre les courants «takfiri» (obscurantistes). (cath.ch/ibc/gr)