Afrique: des ONG catholiques ont un projet de protection des migrants

Un consortium d’Organisations non gouvernementales catholiques, dirigé par Caritas suisse, a entamé, au Burkina Faso, un Projet d’appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes du sahel (PROMISA) d’une durée de trois ans. 

Financé par l’Union Européenne (UE) pour un montant de 329,2 millions de francs CFA (env. 550’000 CHF), le projet est exécuté conjointement par l’ONG américaine Catholics reliefs service (CRS) Mali et Niger, Caritas Mali, l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES-Caritas Burkina), et Welt Hunger Hilfe (WHH), en Allemagne. Il concerne le Burkina, le Mali et le Niger, considérés comme des pays de transit de migrants. 

Le projet vise les femmes et jeunes filles, ainsi que les migrants, victimes de la traite (dont les mineurs), et ceux qui ne veulent pas rentrer dans leurs pays d’origine ou d’une réinsertion sociale, a précisé l’OCADES sur son site.

Un «soutien humanitaire» aux migrants

Son but est d’apporter «un soutien humanitaire» aux migrants, en assurant l’accès aux soins, à l’éducation, la sécurité, l’hébergement, à l’état civil. Le projet prévoit aussi de leur apporter un suivi psychosocial et une aide juridique. Il s’agit de diminuer les pertes en vies humaines, et la souffrance des migrants, lors de leur tentative de rejoindre l’Europe, en passant le l’Algérie ou le Maroc, après avoir traversé le désert.

Selon Richard Danziger, ancien directeur régional de l’Organisation internationale des Migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, l’immigration à travers la région du Sahel est une question complexe qui pose d’importants défis. Car la faiblesse des contrôles aux frontières, les changements de flux migratoires et du trafic de personnes ne permettent pas d’obtenir des données précises.

La migration est souvent liée à la pauvreté, et au chômage des jeunes. Dans certains cas aussi, les jeunes vont d’un pays à un autre, à la recherche de meilleures perspectives d’emploi. La migration est dans d’autres cas liée à des conflits ethniques ou religieux, tels qu’au Cameroun, au Nigéria, en République démocratique du Congo, au Tchad et au Congo. (cath.ch/ibc/bh)