Maroc: L’ISESCO interpelle les médias sur les actes blasphématoires
Activer la résolution de l’ONU contre la diffamation religieuse
Rabat, 23 septembre 2012 (Apic) L’Organisation islamique internationale pour l’éducation, la culture et les sciences (ISESCO) appelle la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à activer la mise en application de la Résolution des Nations Unies sur la lutte contre la diffamation des religions. Basée à Rabat, au Maroc, l’organisation regroupe les 57 pays membres de l’OCI (Organisation de coopération islamique).
Dans un communiqué publié sur son site internet www.isesco.org.ma, l’ISESCO demande à la FIJ d’intervenir pour obliger les directeurs de publications et leurs éditeurs des pays occidentaux «à respecter les symboles sacrés» des musulmans et «à mettre fin à l’outrage» porté à l’islam. De tels agissements visent à «heurter les sentiments des musulmans». Ils constituent une «violation flagrante» du droit international de l’information et de la déontologie du journalisme, telle que reconnue sur le plan international, estime l’ISESCO.
Pour l’organisation, ces actes constituent, une violation de la Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies 65/224 sur la lutte contre la diffamation des religions. Ils font également fi des déclarations et des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme. Ils bafouent, enfin, les libertés individuelles et collectives, ainsi que la dignité de l’homme et la coexistence entre les adeptes des religions.
L’ISESCO exhorte instamment les fédérations professionnelles locales et régionales des journalistes dans le monde islamique à œuvrer pour la mise en place d’une fédération de journalistes musulmans, adoptée par la 9e Conférence islamique des ministres de l’information tenue à Libreville, au Gabon, en avril 2012.
Elle invite aussi les journalistes de ses Etats membres à intensifier la coordination avec la FIJ, Human Rights Watch (HRW) et Reporters sans frontières, en vue d’adopter une Charte d’honneur ou une convention internationale obligeant les différents acteurs en matière de presse écrite ou les nouveaux moyens de communication, à respecter les clauses et dispositions stipulées dans la Résolution de l’AG de l’ONU 65/224.
Table-ronde sur le «film blasphématoire»
Par ailleurs, à l’issue d’une table-ronde au siège de l’ISECO, le 18 septembre dernier, autour du «film blasphématoire» sur le prophète, des experts ont recommandé la poursuite, devant les tribunaux internationaux, des auteurs du film. Ils les accusent «d’outrage à l’Islam et au prophète Mahomet, d’incitation à la haine et au racisme à l’encontre de l’Islam et des musulmans, et de porter atteinte à ses symboles sacrés». (apic/ibc/bb)