Lucerne: Après treize ans, Antonio Hautle quitte à la fin de l'année la direction d’Action de Carême

Action de Carême peut être fière du chemin parcouru

Lausanne/Lucerne, 3 septembre 2013 (Apic) Après treize ans à la tête d’Action de Carême, Antonio Hautle quitte à la fin de l’année la direction de cette importante œuvre d’entraide de l’Eglise catholique en Suisse. Le Lucernois, âgé de 52 ans et père de 4 enfants en âge scolaire, prendra dès le 1er janvier 2014 la direction du Service des affaires sociales et de la société (DISG) au sein du Département de la santé publique et de l’action sociale du canton de Lucerne.

Antonio Hautle n’est pas novice dans cette nouvelle tâche, car le théologien avait dirigé, de 1996 à 2001, les services sociaux et de tutelle de la ville de Lenzbourg, en Argovie.

Un départ annoncé au Conseil de fondation il y a plusieurs mois

«Mon départ n’est pas vraiment une surprise…Tout a une fin! J’avais toujours dit que je changerais de place après 50 ans et que je ferais un maximum de 13 ans à ce poste. Je ne me voyais pas y rester jusqu’à la retraite. Je voulais assumer de nouveaux défis, même si je pars avec quelques pincements au coeur», a-t-il déclaré le 3 septembre à l’agence Apic. Antonio Hautle a communiqué sa décision au Conseil de fondation de l’Action de Carême (AdC) il y a plusieurs mois déjà, estimant que c’était le bon moment pour partir, la nouvelle stratégie de l’AdC étant sur les rails et la situation financière stabilisée.

Antonio Hautle a assumé la direction d’Action de Carême depuis le 1er mars 2001. Sous sa direction, de 2001 à 2002, les statuts de la Fondation ont été révisés, tandis qu’un nouveau Conseil de fondation était mis en place. La structure de direction a été adaptée aux besoins de l’organisation et, en 2005, le nombre de pays où intervenait AdC a été réduit de 28 à 16.

L’ONG a décidé d’une approche par pays, avec les différents partenaires des projets, et a mis en place des projets intégrés (au plan pastoral et de développement, ainsi qu’en matière de politique de développement). Dans la stratégie 2016, le travail politique de développement est renforcé et le nombre de pays réduit à 14. En 2012, une nouvelle structure, tant au niveau du contenu que du point de vue fonctionnel, a été introduite.

Une campagne de carême œcuménique unique au monde

«C’est un travail passionnant, car Action de Carême est une œuvre très importante pour l’Eglise en Suisse et aussi pour la société. C’est l’amour chrétien vécu dans le concret, également à la base, dans les paroisses. De plus, même si on peut regretter que, ces dernières années, l’œcuménisme n’a pas beaucoup progressé, il ne faut pas oublier que la campagne de carême se réalise de façon œcuménique depuis quatre décennies, et c’est unique au monde!»

Le directeur sortant d’AdC est assez fier du chemin parcouru cette dernière décennie, notamment du développement de la collaboration avec la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération, relevant «l’échange très intense et très professionnel» avec celle-ci.

Les questions religieuses mises sur l’agenda du développement

Depuis une bonne dizaine d’années, grâce notamment aux travaux d’Anne-Marie Holenstein, ancienne directrice d’Action de Carême, la Confédération reconnaît l’importance des aspects religieux et spirituels dans la coopération au développement. C’est notamment pour cette raison que la DDC soutient des ONG d’Eglise comme AdC.

«La DDC a mis les questions religieuses sur l’agenda du travail de développement, et c’est important. Les religions ont grand un potentiel qui peut être positif pour le développement, comme négatif, avec les tendances au fanatisme ou au fondamentalisme». A l’actif d’Antonio Hautle, il faut aussi noter la confiance retrouvée des évêques dans leur œuvre d’entraide, grâce notamment à un dialogue constamment entretenu.

Le Conseil de fondation et les membres de la direction d’Action de Carême ont adressé leurs remerciements à Antonio Hautle pour son engagement et lui ont souhaité beaucoup de succès dans sa nouvelle activité professionnelle. «Avec son orientation stratégique actuelle et le processus de professionnalisation engagé ces dernières années, la fondation est bien armée pour assumer les tâches qui l’attendent». ll incombe désormais au Conseil de fondation de désigner une nouvelle direction. Jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau directeur ou de la nouvelle directrice, c’est Matthias Dörnenburg, responsable du département marketing et communication, qui dirigera la fondation.

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