Académie pontificale pour la vie: 30 membres confirmés, 20 nouveaux
Le Saint-Siège a rendu public le 13 juin 2017 la liste des 50 membres de l’Académie pontificale pour la vie, nommés par le pontife. Parmi ceux-ci, 30 étaient déjà membres de l’académie avant l’entrée en vigueur de ses nouveaux statuts au 1er janvier 2017.
Selon le communiqué du Saint-Siège, l’Académie pontificale pour la vie compte désormais 50 membres: 45 ordinaires et 5 ad honorem. Ces derniers sont nommés sans limite de temps en raison de leur «lien particulier à la vie et à l’activité de l’académie», ce qui leur donne un poids tout particulier dans les orientations de l’académie. Trois de ces membres ad honorem sont des anciens présidents: Juan de Dios Vial Correa (1994 à 2004), le cardinal Elio Sgreccia (2004-2008) et Mgr Ignacio Carrasco de Paula (2010-2016).
Les deux autres sont Birthe Lejeune, veuve du professeur Jérôme Lejeune, premier président de l’académie, et le cardinal Carlo Caffarra, premier président de l’Institut Jean Paul II pour le mariage et la famille. A noter que le cardinal Caffarra est l’un des quatre signataires de la lettre de ‘dubia’ (doutes) adressée au pape François en novembre dernier. La missive demandait au pontife de «faire la clarté» sur certains passage de l’exhortation apostolique Amoris laetitia faisant «l’objet d’interprétations divergentes». Le différend porte en particulier sur l’accès à la communion des personnes divorcées remariées.
Un prix Nobel de médecine
Parmi les 25 membres ordinaires de l’académie confirmés, se trouvent également les français Jean-Marie Le Mené, président de la Fondation Jérôme Lejeune et Marie-Jo Thiel, fondatrice et directrice du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique. Y figure de même l’Américain Carl Anderson, chevalier suprême des Chevaliers de Colomb, plus grande association de laïcs catholiques au monde, et vice-président de la branche américaine de l’Institut Jean Paul II pour le mariage et la famille.
Ont aussi été confirmés comme membres ordinaires, le cardinal Willem Eijk (Pays-Bas), et trois évêques: Mgr Alberto Germán Bochatey (Argentine), Mgr Anthony Colin Fisher (Australie) et Daniel Nlandu Mayi (République Démocratique du Congo). Lesquels sont rejoints par deux autres évêques: Mgr Fernando Natalio Chomalí Garib (Chili) et Mgr Noël Simard (Canada).
Parmi les 18 autres nouveaux membres de cette académie, on trouve également le Japonais Shinya Yamanaka, corécipiendaire du Prix Nobel de médecine 2012 pour ses recherches sur la reprogrammation des cellules matures (permettant ainsi d’éviter l’utilisation de cellules souches embryonnaires).
Figurent également la théologienne française Anne-Marie Pelletier, auteur des méditations du Chemin de croix au Colisée du Vendredi Saint 2017, Monica López Barahona, présidente de la délégation espagnole de la Fondation Jérôme Lejeune ou encore Alberto Villani, directeur d’unité à l’hôpital pontifical romain du Bambino Gesù. Le rabbin argentin Fernando Szlajen, professeur à l’Université de Buenos Aires, fait aussi son entrée à l’académie.
Engagement à défendre le Magistère
En novembre dernier, à l’annonce des nouveaux statuts de l’académie et du remerciement de l’ensemble de ses membres, certaines voix avaient suspecté son président, Mgr Vincenzo Paglia, de vouloir permettre à l’institution de prendre des libertés vis-à-vis du Magistère de l’Eglise, notamment sur des questions éthiques.
Dans un entretien du 6 juin au journal américain National Catholic Register, Mgr Paglia avait fermement démenti une telle intention. Le prélat italien avait expliqué que «les nouveaux statuts requerraient un plus fort engagement de la part des membres envers l’enseignement pro-vie de l’Eglise que les anciens». Ainsi, les membres doivent «promouvoir et défendre les principes de valeur de la vie et de dignité de la personne, interprétés en conformité avec le Magistère de l’Eglise».
Créée en 1994 par le pape Jean Paul II (1978-2005), l’Académie pontificale pour la vie a pour objectifs «l’étude, l’information et la formation sur les principaux problèmes biomédicaux et juridiques relatifs à la promotion et à la défense de la vie, surtout dans le rapport qu’ils ont avec la morale chrétienne et les directives du magistère de l’Eglise». (cath.ch/imedia/xln/rz)