À Paris, la paroisse Saint-Merry confiée à la communauté Sant’Egidio

L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a annoncé le 20 juin 2021 que la mission pastorale de la paroisse Saint Merry sera confiée à la communauté Sant’Egidio à partir du 1^er septembre. Même si le centre pastoral des Halles Beaubourg reste fermé, le soulagement domine parmi les fidèles.

«J’ai demandé à la communauté Sant’Egidio, qui connaît bien Saint-Merry depuis son arrivée à Paris, de venir avec vous accomplir la mission paroissiale», indique l’archevêque dans une lettre lue dimanche 20 juin.

Dans la missive, Mgr Aupetit évoque l’histoire riche de la paroisse, l’expérience du Centre pastoral des Halles Beaubourg (dont la mission a pris fin à sa demande le 28 février dernier) qui a marqué la vie du quartier ainsi que l’emplacement privilégié de Saint-Merry qui met la paroisse au contact de l’accueil des pauvres mais aussi des étrangers et des touristes. Il rapproche ces aspects des charismes de la communauté Sant’Egidio: «La présence auprès des pauvres, l’annonce de la paix au sein des diverses migrations, et la présence d’animation de prière communautaire.»

«Nous nous inquiétions depuis des semaines de ce qu’il adviendrait de notre communauté,  Sant’Egidio correspond bien à l’esprit de Saint-Merry», a indiqué un paroissien a journal La Croix

«Il y a quelques semaines, Mgr Aupetit nous a proposé de nous confier la mission pastorale de Saint-Merry, et nous avons répondu oui à cet appel», explique Valérie Régnier, présidente de la communauté Sant’Egidio France.

«Cette décision ancre à nouveau Saint-Merry dans sa mission d’accueil du plus pauvre, ajoute Karine Dalle, directrice de la communication du diocèse de Paris. La communauté a à cœur de construire un projet pastoral avec les paroissiens.» Deux jeunes prêtres des fraternités missionnaires de Sant’Egidio doivent arriver dans la paroisse le 1^er septembre.

Le centre pastoral Saint-Merry reste fermé

Quant au Centre pastoral des Halles Beaubourg (CPHB), il restera fermé. Ses membres continuent de vivre hors-les-murs. « Nous sommes ravis pour Sant’Egidio, mais, pour nous, ça ne change rien», lance, Pietro Pisarra, responsable communication du CPHB. Il regrette une absence totale de dialogue avec l’archevêque. Guy Aurenche, ancien de l’ACAT et du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), membre du CPHB qui avait lancé un appel à signatures contre la fermeture du centre pastoral, s’est dit lui aussi déçu de cette réponse institutionnelle.(cath.ch/cx/mp)