A Malte, le pape François mettra ses pas dans ceux de saint Paul
La visite du pape François à Malte, les 2 et 3 avril prochains, ramène aux premiers temps du christianisme puisque, selon les Actes de apôtre, saint Paul s’échoua sur l’île de Gozo où il fut accueilli avec humanité par les habitants, rappelle l’archevêque de Malte, Mgr Charles Scicluna.
Au cours de son voyage, le pape François rendra dans un endroit «spécial»: la grotte de saint Paul sur l’île de Gozo, qui est la racine et l’origine de notre rencontre avec Jésus-Christ, a expliqué Mgr Scicluna à I.MEDIA.
La tradition identifie cette île avec celle dont il est question dans le récit des Actes de Apôtres. Paul prisonnier est conduit en bateau vers Rome pour y être jugé, mais le navire pris dans une tempête qui dure plusieurs jours finit par s’échouer sur une île avec ses 276 passagers. Selon le récit, «les indigènes nous ont traités avec une humanité peu ordinaire. Ils avaient allumé un grand feu, et ils nous ont tous pris avec eux, car la pluie s’était mise à tomber et il faisait froid. Une fois sauvés, nous avons découvert que l’île s’appelait Malte.»
Un prisonnier nommé Paul
«L’un des naufragés était un prisonnier nommé Paul. Il a apporté sa foi en Jésus Christ sur cette île, mais aussi une bénédiction de guérison. Aujourd’hui, nous sommes invités à montrer la même générosité aux personnes qui se trouvent en danger de noyade dans la Méditerranée. Nous avons aussi besoin d’une plus grande réflexion sur la solidarité», relève le prélat.
Pour Mgr Scicluna, ce souvenir souligne l’importance que devrait avoir la thématique des migrants lors de ce déplacement. Sur l’île de Gozo, le Saint-Père participera à une veillée de prière dans la soirée du 2 avril, et le lendemain il célébrera l’Eucharistie sur l’île de Malte à La Valette. Il ira plus tard, rencontrer un groupe de migrants présents à Malte.
Solidarité de l’Europe
Autour du voyage du pape, l’archevêque compte lancer un appel à la solidarité européenne. «Nous avons certes vocation à montrer de la solidarité à toute personne, c’est ce que prévoit notamment le droit de la mer, qui demande de secourir celui qui risque de se noyer. Mais nous avons aussi besoin de la solidarité de l’Europe en matière de relocalisation des personnes qui viennent sur notre île. Le Règlement Dublin II dit actuellement que les personnes doivent rester dans le premier pays d’accueil. Mais pour Malte, une si petite île, c’est disproportionné par rapport à nos ressources et à nos forces.» (cath.ch/imedia/cd/mp)