Il s’agit chaque jour de «cultiver la confiance que nous sommes entre les mains de Dieu», a expliqué le pape François, avant de réciter la prière de l’Angélus depuis la fenêtre du palais apostolique, le 13 juin 2021. Le pape a aussi évoqué la Journée mondiale contre le travail des enfants organisée par l’Organisation internationale du travail.

Parfois, «le bruit du monde, ainsi que les nombreuses activités qui remplissent nos journées, nous empêchent de nous arrêter et de voir comment le Seigneur conduit l’histoire», a reconnu le pape. Pourtant, Dieu œuvre, «comme une petite graine bonne, qui germe silencieusement et lentement». Et, petit à petit, elle devient un arbre luxuriant, qui donne vie et fraîcheur. 

Les bonnes œuvres humaines peuvent aussi sembler petites, a-t-il souligné. Mais tout ce qui est bon, appartient à Dieu et donc, humblement, porte lentement du fruit. La bonté, a rappelé le pape, «grandit toujours de manière humble», cachée, souvent invisible. 

C’est notre confiance, a déclaré le pape. «C’est ce qui nous donne la force d’avancer chaque jour avec patience, en semant le bien qui portera du fruit». Le pontife a souligné que cette attitude est particulièrement importante pour sortir de la pandémie:  cultiver la confiance que nous sommes entre les mains de Dieu et en même temps s’engager tous ensemble à reconstruire et recommencer, avec patience et constance». 

Il ne faut alors jamais se décourager selon lui, même dans l’Église. Car les mauvaises herbes de la méfiance peuvent prendre racine, «surtout lorsque nous sommes témoins de la crise de la foi et de l’échec de divers projets et initiatives». Mais il s’agit de ne pas oublier que les résultats des semailles ne «dépendent pas de nos propres capacités»: ils dépendent de l’action de Dieu. «C’est à nous de semer, avec amour, engagement et patience». 

Le travail des enfants: «une tragédie!»

Le pape François a évoqué la journée mondiale contre le travail des enfants organisée par l’Organisation internationale du travail (OIT) le 12 juin 2021. «C’est une tragédie!», a-t-il lancé. «Cela représente tous les habitants de la France, de l’Espagne et l’Italie réunis! Cela se passe aujourd’hui! Tant d’enfants sont exploités!»

«Ce n’est pas possible de fermer les yeux devant l’exploitation des enfants privés du droit de jouer, d’étudier et de rêver», a-t-il déclaré avant de demander de réaliser l’effort nécessaire pour éliminer cet esclavage de notre époque.

Selon les estimations de l’organisation internationale, les enfants exploités sont plus de 150’000 millions dans le monde.Environ 64 millions de filles et 88 millions de garçons mineurs sont actuellement astreints au travail dans le monde. Cela représente presque un enfant sur dix à l’échelle mondiale.

Les progrès mondiaux pour mettre fin au travail des enfants se sont arrêtés pour la première fois en plus de deux décennies, inversant la tendance à la baisse qui a vu le travail des enfants chuter de 94 millions entre 2000 et 2016, alerte l’Unicef. (cath.ch/imedia/ah/bh)