Le Cénacle : la nature au coeur de Genève !

A la découverte des lieux de prière et de ressourcement en Suisse romande (XI)

Lourdes, Paray-le-Monial, Einsiedeln ou Taizé sont connus de chacun. Il est d’autres lieux, en Suisse romande, où les chercheurs de sens peuvent vivre des jours de silence, de paix et de contemplation. Aujourd’hui, notre collaborateur Paul Jubin nous emmène au Cénacle, au coeur de Genève.

Quel privilège: deux hectares de nature nichés dans Genève l’effervescente; un parc enchanteur où il est loisible de méditer, d’admirer, de donner du temps au temps; un lieu au service des catholiques du bout du lac ! Tel est le Cénacle, dans le quartier de Malagnou.

Les Soeurs du Cénacle, bien connues en France, ont une vocation d’accueil de retraitants. Elles ouvrent une maison à Genève en 1954 et lui donnent leur nom. Après 40 ans, la communauté est usée et doit passer la main. L’Eglise de Genève achète la propriété et en confie la gestion à une jeune équipe, dynamique, de Pères du Saint Sacrement, secondés par des Soeurs franciscaines missionnaires de Marie. En août 2002, ces deux communautés s’engagent sous des horizons plus missionnaires. Depuis, le Cénacle est entre les mains de laïcs. Dix personnes s’y engagent, dont quatre à plein temps. Cette solution est temporaire.

Le Cénacle n’en poursuit pas moins avec succès sa vocation de lieu d’accueil favorisant la vie et la rencontre religieuse. Les groupes s’y succèdent avec leurs propres animateurs et leurs programmes spécifiques, pour des retraites, des semaines de spiritualité, des sessions ou des journées religieuses. Le mouvement oecuménique des Cursillos y passe chaque année quatre fois trois jours, faisant vibrer la maison de prières et de fêtes. Des fraternités laïques du Mont Carmel sont aussi des hôtes réguliers, de même que les retraites de première communion. Deux prêtres viennent célébrer l’Eucharistie deux fois pas semaine et sont disponibles à la demande. La chapelle est occupée chaque jour par des groupes de prière, surtout le soir.

La situation actuelle semble un bon compromis puisqu’elle permet la continuité de l’accueil des retraitants sans être une charge pour l’Eglise de Genève. Des travaux utiles de rénovation sont également entrepris pour améliorer la qualité de l’accueil. Toutefois, la possibilité de bénéficier à nouveau d’une Communauté religieuse n’est pas écartée. La situation étant stabilisée, des discussions sont sereinement en cours avec la Communauté des Moines de Jérusalem pour une éventuelle installation ces prochaines années.

Le Cénacle offre 59 chambres dont 17 à deux lits, sept salles de conférence, une chapelle, un parking assuré et gratuit. Le jeune directeur hôtelier, un chrétien engagé, cherche à rendre ce centre d’accueil viable par lui-même. En 2003, l’autofinancement a été atteint, grâce à l’accueil de groupes à caractère humanitaire (35% de la clientèle), comme Terre des hommes, des sessions pour chômeurs, des cours paramédicaux, etc.

Un effort particulier est consenti pour les jeunes de moins de 25 ans. Un tarif préférentiel leur est accordé. «Ceux qui viennent au Cénacle, remarque M. Alain de Sandol-Roy, directeur, savent pouvoir y trouver la tranquillité, y respirer une atmosphère de sérénité, y prier, s’y reposer.et repartir en paix ! Autrement dit, le Cénacle est un Centre dont la communauté catholique de Genève a le droit d’être fière et le devoir de l’accompagner ! «Paul Jubin

Les illustrations de cet article peuvent être commandées à l’agence CIRIC, Bd de Pérolles 36 – 1700 Fribourg. Tél. 026 426 48 38 Fax. 026 426 48 36 Courriel: ciric@cath.ch (apic/pj/be)

10 février 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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