8e centenaire de la rencontre entre François d'Assise et le sultan d'Egypte
Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a célébré le 1er mars 2019, à Damiette, en Egypte, le 8e centenaire de la rencontre entre saint François d’Assise et le sultan Al-Malik al-Kâmil.
La mémoire de cette rencontre demeure car elle a été «suscitée dans le cœur de François par Dieu lui-même», a souligné le cardinal Sandri, rapporte un communiqué de la congrégation le 2 mars. Parmi les personnalités présentes à cette commémoration figuraient le Père Francesco Patton, custode de Terre Sainte, Mgr Bruno Musarò, nonce apostolique en Egypte ainsi que différentes autorités religieuses du pays.
Comme le Christ marchant sur les eaux, le Poverello a traversé la «mer» du mal et la guerre pour se rendre auprès du sultan, a déclaré le cardinal Sandri. Cette rencontre de Damiette peut sembler être «un échec», le sultan ne s’étant pas converti. Pourtant, si la mémoire de ce dialogue a demeuré au fil des siècles, c’est parce que cette rencontre a été suscitée dans le cœur de François par Dieu lui-même. Cette initiative n’était pas un simple «projet de conquête humaine» mais portait en elle la force de Dieu, a souligné le cardinal.
Cesser d’exploiter les religions pour inciter à la haine
A travers ce projet, le saint d’Assise a anticipé l’expérience des stigmates qu’il vivra ensuite à La Verna. Si l’expérience de la mort et de la résurrection du Christ est guidée par cette soif de connaître le Seigneur, François est poussé à Damiette par le désir de connaître son frère, a expliqué Mgr Sandri.
«Nous célébrons aujourd’hui le fait que cette graine a germé sur le sol égyptien» et dans d’autres régions du monde. Avec le pape François et le grand imam d’Al-Ahzar, «nous demandons à tous de cesser d’exploiter les religions pour inciter à la haine, à la violence», a déclaré le prélat en citant un extrait du document ‘Fraternité humaine’. En tant que croyants, nous devons connaître et diffuser ce texte, mais avant tout, le vivre avec nos frères qui croient en l’islam, a-t-il conclu. (cath.ch/imedia/cg/mp)