7e pèlerinage africain à Einsiedeln
Les Africains de Suisse ont vécu le 26 août 2017 leur 7e pèlerinage à la Vierge noire d’Ensiedeln. La célébration liturgique présidée par Mgr Markus Büchel, évêque de Saint-Gall a une nouvelle fois fait vibrer, au son des balafons et des djembés, les ors baroques du vénérable sanctuaire.
Quelque 350 Africains, originaires d’Erythrée, du Cameroun, du Congo du Sénégal, du Rwanda, d’Angola et de biens d’autres pays ont fait le pèlerinage à pied des 14 stations du chemin de croix qui surplombe l’abbaye. Outre l’allemand, l’anglais ou le français, les méditations et les chants ont résonné dans diverses langues africaines comme le lingala, l’igbo ou le tigrinya. Musique et chants,vêtements colorés, ribambelles d’enfants ont apporté une joie particulière dans la forêt de Suisse centrale au grand bonheur des quelques Suisses qui ont accompagné ce pèlerinage. Cette démarche a en effet aussi pour objectif de rendre le public attentif à la présence dans l’Eglise en Suisse de nombreux chrétiens provenant du continent africain ainsi que de favoriser la rencontre et la connaissance avec les gens du pays d’accueil.
https://youtu.be/-5OBnPZ8p_o
Déposer ses soucis aux pieds de la Vierge noire
Malgré la joie vécue, certains visages expriment aussi le poids des soucis que les pèlerins sont venus déposer aux pieds de la Vierge noire. On ne peut pas oublier, la famille restée au pays, la guerre civile, la crise des migrants, les problèmes d’intégration… même si beaucoup ont trouvé une nouvelle patrie en Suisse.
La célébration dans la basilique était totalement aux couleurs africaines avec musique, chants et danses. Mgr Markus Büchel qui présidait la célébration, au côté de l’Abbé Urban Federer, a présenté une grande clé en bois reçue lors d’un des ses voyages africains. Elle symbolise l’accueil et l’hospitalité et le bon voisinage, a-t-il souligné. Avant de quitter l’église les pèlerins n’ont pas manqué de se rendre à la chapelle de la Vierge pour lui rendre hommage.
La fête s’est terminée comme il se doit pas un grand pique-nique dans la cour de l’abbaye. Là aussi les spécialités africaines ont été à l’honneur. «Ce pèlerinage compte beaucoup pour moi, commente l’abbé Benignus Ogbunanwata, car il rassemble de nombreuses langues cultures et religions». (cath.ch/kath.ch/mp)