2'000 jeunes entrepreneurs invités par le pape François à Assise

Quelque 2’000 jeunes de 120 pays se retrouveront du 26 au 28 mars 2020, à Assise, en Italie à l’invitation du pape François pour le rassemblement ›Economy of Francesco’. Cette rencontre doit permettre notamment d’imaginer et d’envisager de nouvelles formes d’économie inclusive.

En invitant les jeunes du monde entier à Assise, le pape François a reconnu en eux une nouvelle potentialité pour changer l’économie et lui redonner une âme, a relevé Sœur Alessandra Smerilli, lors de la présentation de l’événement, le 19 février à Rome. Les nouvelles générations semblent en effet voir plus loin que leur seule carrière et ont un souci aigu du bien commun, a souligné la Fille de Marie Auxiliatrice (FMA), professeur d’économie politique à la Faculté pontificale des sciences de l’éducation Auxilium.

L’objectif de ces trois jours, consiste à réfléchir à une économie inclusive qui ne laisse personne de côté. Le monde du travail ne doit en effet pas se résumer à une course à la compétitivité. Chacun doit pouvoir s’y épanouir selon sa vocation propre. Cette vision suppose de penser une croissance différente, impliquant toutes les dimensions de la personne humaine et la nature qui l’entoure. La religieuse refuse toutefois le terme de décroissance.

Des propositions présentées au pape  

Pour y réfléchir, les 2’000 jeunes, entrepreneurs, chercheurs et décideurs, en provenance de 120 pays seront répartis en douze «villages» abordant des thématiques allant de la finance au bien-être au travail. Les jeunes sont là pour formuler des propositions qui prendront la forme d’engagements présentés devant le pape le 27 mars, a expliqué Sœur Alessandra Smerilli.

Organisée à Assise sur les pas du Poverello, cette rencontre s’enracinera naturellement dans la tradition franciscaine. Les jeunes pourront observer ce qui a été inventé par les franciscains au Moyen-Age. Les franciscains ont par exemple créé les «premières formes de microcrédit» ou encore les «Monts-de-piété».

Intégrer le regard féminin

Cette rencontre doit être en outre une occasion de réfléchir à la manière d’intégrer le «regard féminin» dans ce monde. Les femmes peuvent permettre entre autres au monde de l’entreprise de davantage intégrer le soin de la personne humaine, estime Sœur Alessandra. Ce souci du soin de la personne et de la famille, souvent attribué aux femmes, doit être aujourd’hui «partagé par tous», hommes et femmes, a-t-elle souhaité. De même, le monde du travail ne doit pas discriminer les femmes en les obligeant à choisir entre le soin de la famille et l’activité professionnelle.

L’organisation de l’événement «L’économie de François. Les jeunes, un pacte, l’avenir – Assise 2020» repose sur comité ad hoc réunissant, le diocèse d’Assise, l’Institut séraphique, la municipalité d’Assise et l’Économie de communion. Ce comité est en contact régulier avec le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère du Vatican pour le développement humain intégral, qui patronne l’initiative. (cath.ch/imedia/cg/mp)