26 martyrs capucins béatifiés à Barcelone
Barcelone, 22.11.2015 (cath.ch-apic) Vingt-six religieux capucins martyrs de la guerre civile espagnole (1936-1939) ont été béatifiés le 21 novembre 2015 à la cathédrale de Barcelone. En Catalogne la persécution des prêtres fut particulièrement féroce. Le pape François leur a rendu dimanche un hommage lors de l’angelus Place St-Pierre.
La célébration a été présidée par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato en présence du ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins, le suisse Mauro Jöhri.
Le procès de béatification, ouvert dans les années 1950, s’est achevé en juin dernier. Le pape a autorisé la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre du Frère Frédéric de Berga provincial et de ses compagnons. Cette liste de 26 capucins est à ce jour la plus longue de religieux martyrs béatifiés de la guerre d’Espagne.
La chasse aux prêtres
Les persécutions et la chasse aux prêtres, menées par des groupes de révolutionnaires et d’anarchistes, commencèrent en Catalogne immédiatement après le déclenchement de la guerre civile en juillet 1936. Les frères se dispersèrent alors et se réfugièrent dans leurs familles ou chez des amis. Les lieux où ils trouvèrent refuge pouvaient assurer leur sécurité pendant quelques jours ou tout au plus pour quelques semaines. Mais la clandestinité dura deux ans et demi.
La traque fut systématique. Des instructions précises visant à trouver et à supprimer les religieux circulaient. Des perquisitions furent menées dans de nombreux domiciles privés. Les religieux fuyaient de maison en maison, sans être en mesure de trouver un refuge sûr. Certains furent découverts, d’autres dénoncés. 17 des 26 martyrs capucins furent tués en juillet et en août 1936, au plus fort de la persécution. Globalement on estime à 7’000 le nombre d’évêques, prêtres religieux et religieuses tuées en Espagne. A ces tueries s’ajoutèrent les incendies d’églises et de couvents, les profanations d’autels et de sépultures.
En mai 1937, le gouvernement de la République pris le contrôle de la situation à Barcelone. Les assassinats cessèrent pratiquement. Malgré cela, l’Église a continué à vivre dans la clandestinité jusqu’à la fin de la guerre en 1939. (apic/rd/com/mp)