Rome: La papauté, une affaire d’Européens depuis toujours

254 papes du vieux continent sur 265

Rome, 5 mars 2013 (Apic) A l’approche du conclave qui devra élire le successeur de Benoît XVI, l’hypothèse de l’élection d’un pape non européen n’a jamais été aussi plausible. Le nouveau pape pourrait même, pour la première fois, venir du continent américain. Au cours de l’histoire de la papauté, néanmoins, à de rares exceptions près, les successeurs de Pierre étaient originaires du vieux continent.

Depuis 2’000 ans, on a ainsi compté 254 papes européens sur 265. Huit venaient d’Asie mineure. Il s’agit de Pierre – le premier d’entre eux-, Evariste, Théodore I, Anicet, Jean V, Sisinnius, qui ne régna que pendant trois semaines, Constantin et Grégoire III. Ils venaient essentiellement de Syrie. En outre, trois papes étaient originaires d’Afrique : le Berbère Victor I, Miltiade (ou Melchiade) et Gélase I. Le dernier pape non européen est Grégoire III, qui a régné au début du 8e siècle.

Rééquilibrage contemporain

12 siècles plus tard, on a observé un certain rééquilibrage entre les continents parmi les potentiels candidats à la papauté, bien que l’Europe soit encore toute puissante. Ainsi, sur les 117 cardinaux électeurs, 61 – soit près de la moitié – sont originaires du vieux continent. 19 viennent d’Amérique latine et 14 d’Amérique du Nord. L’Afrique et l’Asie comptent toutes deux 11 cardinaux électeurs. Un seul cardinal vient d’Océanie.

Après le consistoire de 2012, il avait été reproché à Benoît XVI d’avoir créé trop de cardinaux européens (16 sur 22). Quelques mois plus tard, en octobre, le pape avait compensé cet excès en créant six cardinaux exclusivement non européens. (apic/imedia/cp/rz)

5 mars 2013 | 09:47
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!