Synode sur l'Amazonie Mgr Marcelo Sánchez Sorondo désigné au sein de la Commission pour l’élaboration du document final | © Jacques Berset
Vatican

Participation des laïcs en Amazonie: pour de nouveaux ministères

Les charismes des laïcs, en particulier des femmes, pourraient être reconnus comme un «travail ministériel», ont espéré des participants au synode pour l’Amazonie lors d’un briefing organisé au Vatican le 15 octobre 2019. Des propositions de ministères devraient donc émerger du synode, ont-ils assuré.

Le 15 octobre marquait la dernière journée de congrégation générale avec les interventions préparées de 4 minutes des participants. Les 16 et 17 octobre au matin, les travaux reprendront en petits groupes, les circoli minori. Les rapports de chacun de ces douze  groupes seront présentés en aula dans le 17 octobre.

Pour de nombreux autochtones de l’Amazonie, a souligné Mgr Eugenio Coter, vicaire apostolique de Pando, en Bolivie, cette assemblée spéciale du Synode des évêques les mettant au cœur de l’attention de l’Eglise est un «signe d’espérance». Ils sentent ainsi qu’ils font partie d’une Eglise plus grande. Pour Mgr Rafael Alfonso Escudero López-Brea, évêque de la prélature de Moyobamba, au Pérou, le synode est une expérience très intéressante, car il signifie justement «marcher ensemble».

Pour ce dernier, l’évangélisation de l’Amazonie doit permettre de faire émerger des charismes et des ministères au sein des fidèles, d’autant que ceux-ci sont déjà très engagés dans l’évangélisation et les services ecclésiaux. Cela est en particulier vrai pour les femmes, a déclaré de son côté Marcia María de Oliveira, spécialiste des cultures amazoniennes. Pour elle, le synode doit permettre de mettre en valeur et reconnaître cette participation active comme un «travail ministériel».

Le visage amazonien de l’Eglise

La question des sacrements est encore soulevée chaque jour, a poursuivi Mgr Coter, mais avec «beaucoup de sérénité». Plusieurs hypothèses seraient selon lui évoquées pour permettre l’accès aux populations les plus éloignées à l’eucharistie.

Au-delà de ce point particulier, le prélat a rappelé l’importance de la parole dans le catholicisme, arguant que le «ministère de la Parole»  dépassait le seul enseignement du catéchisme. Sur ce sujet aussi existent des propositions, a-t-il confié.

Des prêtres et des évêques autochtones

Mgr Escudero López-Brea a également rappelé l’objectif de mettre en évidence un «visage amazonien» de l’Eglise. Pour lui, il s’agit notamment de permettre l’émergence d’un clergé – et d’un épiscopat – autochtone et non plus dépendant uniquement des missionnaires occidentaux. «Nous avons beaucoup d’espoir», s’est-il enthousiasmé.

Ce visage spécifique doit aussi se manifester par l’inculturation de l’Evangile et de la pratique catholique. Sans toucher à l’essentiel du rite catholique, a-t-il expliqué, des «rites, symboles ou décorations» autochtones pourraient être intégrés dans les célébrations comme cela existe dans d’autres régions du monde. Des commissions devraient être formées pour traduire les valeurs de la liturgie dans les musiques, signes et gestes locaux, a détaillé Mgr Coter.

Commission pour l’élaboration du document final

Par ailleurs, Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, a annoncé que le pape François avait désigné quatre membres pour la Commission pour l’élaboration du document final: le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, Mgr Edmundo Valenzuela, archevêque d’Asunción, au Paraguay, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, président de l’Académie pontificale des sciences, et le Père Rossano Sala, professeur à l’Université pontificale salésienne. Ils travailleront donc avec les autres membres – soit de droit, soit élus – de cette commission pour préparer le texte de clôture du synode. (cath.ch/imedia/xln/be)

Synode sur l'Amazonie Mgr Marcelo Sánchez Sorondo désigné au sein de la Commission pour l’élaboration du document final | © Jacques Berset
16 octobre 2019 | 13:58
par I.MEDIA
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