140’000 exemplaires adressés aux protestants du canton

Vaud: Le mensuel protestant «bonne nouvelle» ne sera plus distribué en tous-ménages

Lausanne, 18 juin 2012 (Apic) Le journal mensuel de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) «bonne nouvelle» cessera dès l’an prochain d’être distribué en tous-ménages. Si la gratuité est maintenue, sa distribution sera désormais limitée aux ménages protestants et aux abonnés. Aujourd’hui imprimé à 360’000 exemplaires, ’bonne nouvelle’ ne sera plus tiré qu’à 140’000 dès le printemps prochain, indique le 18 juin 2012 l’agence Protestinfo.

Lancé il y a douze ans, le journal atterrira désormais uniquement dans les boîtes aux lettres des protestants du canton, via une distribution adressée. C’est ce qu’ont décidé à une large majorité les délégués au synode de l’EERV réunis samedi 16 juin à Bière.

«Ce n’est pas un repli, a précisé la pasteure Line Dépraz, conseillère synodale en charge du dossier. Nous envisageons d’ailleurs de garder une ou deux distributions tous-ménages sur les dix numéros d’une année.» Une campagne d’abonnements sera menée dans le courant de l’automne pour permettre à quiconque de continuer à recevoir le journal. Sa gratuité sera maintenue.

Trop d’exemplaires de la boîte aux lettres à la poubelle

Pour l’EERV, le changement est néanmoins important. Décidé en l’an 2000, le choix d’un tous-ménages, répondait à la volonté de l’Eglise de toucher l’entier de la population. Les résultats d’un sondage mené à la fin de l’année 2011 révèlent qu’en dix ans, «bonne nouvelle» a maintenu son lectorat soit environ 30% des Vaudois. Ce chiffre n’a pas diminué, mais n’a pas augmenté non plus depuis la création du journal. Dès lors, trop d’exemplaires passent directement de la boîte aux lettres à la poubelle, avec un impact écologique négatif, note l’EERV. De plus, des problèmes récurrents de distribution n’ont cessé ces dernières années de susciter la grogne des lecteurs.

Dès le printemps 2013, ’bonne nouvelle’ sera donc distribué par la poste. Les coûts de distribution grimperont, mais la facture finale devrait baisser si l’aide à la presse est obtenue. De fait, c’est la tenue du fichier d’adresses, aujourd’hui en cours d’élaboration, qui risque de causer le plus de difficultés. Il s’agira d’intégrer les données fournies par l’Etat et de tenir à jour pas moins de 140’000 adresses, avec un taux de rotation évalué à 10% par an.

La ligne rédactionnelle ne sera pas chamboulée et continuera à viser un large public, note Vincent Volet, rédacteur en chef depuis le lancement du journal. (apic/protestinfo/com/mp)