Le pape appelle à trouver une solution au drame des migrants cubains

Le pape François a appelé, le 27 décembre 2015, à trouver une solution au drame humanitaire de milliers de migrants cubains qui, souhaitant rejoindre les Etats-Unis, sont actuellement bloqués en Amérique centrale.

Lors de l’Angélus dominical qu’il a présidé place Saint-Pierre en présence de quelque 50 000 personnes, le pontife a aussi déploré les «incompréhensions et difficultés» qui «affaiblissent» la famille aujourd’hui.

Depuis une fenêtre du palais apostolique, le pape François, qui était en visite apostolique à Cuba en septembre dernier, a évoqué le sort de près de 5’000 migrants cubains bloqués depuis plusieurs semaines en Amérique centrale, notamment à la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua. Le pape a dénoncé le «trafic d’êtres humains» dont beaucoup parmi eux sont victimes. Et le pape d’inviter les pays de la région à «renouveler avec générosité tous les efforts nécessaires pour trouver une solution opportune à ce drame humanitaire».

Les Cubains craignent la fin du droit d’asile que leur accordent les Etats-Unis

L’amélioration des relations entre l’île castriste et les Etats-Unis a provoqué la migration de nombreux Cubains qui craignent la fin du droit d’asile qui leur est assuré sur le sol étatsunien.

Le pontife argentin, qui venait de célébrer la messe du jubilé des familles dans la basilique vaticane, a été salué par des chants interprétés à plein poumon par des enfants de l’Association italienne des familles nombreuses, visiblement fiers de ce moment. A l’occasion de la fête de la Sainte Famille, le chef de l’Eglise catholique a salué «avec affection et reconnaissance» les milliers de familles présentes, «spécialement, a-t-il ajouté, en ce temps où la famille est sujette à des incompréhensions et des difficultés de divers genres qui l’affaiblissent».

Prendre la Sainte Famille comme modèle

Pour orienter les familles dans leur style et choix de vie, le pape a recommandé de se modeler sur les traits spécifiques de la Sainte Famille, à savoir «recueillement et prière, compréhension mutuelles et respect, esprit de sacrifice, travail et solidarité». «La vraie joie qui s’expérimente dans la famille n’est pas quelque chose d’accidentel et fortuit», a aussi assuré le pape François. Mais à la base de cette joie, a-t-il affirmé, «il y a la présence de Dieu». Ainsi, a prévenu le pontife, «si la porte de la famille ne s’ouvre pas à la présence de Dieu et à son amour, la famille perd l’harmonie, les individualismes prévalent, et la joie s’éteint». (cath.ch-apic/imedia/ak/be)