10ᵉ édition du Festival «Il est une foi»: Beauté et spiritualité au cinéma

La 10ᵉ édition du festival Il est une foi, organisé par l’Église catholique romaine Genève (ECR), se déroulera du 30 avril au 4 mai 2025, sous le thème «Au cœur de la Beauté».

Cette dixième édition propose une programmation exceptionnelle, assure l’ECR dans un communiqué: 20 films, 10 débats, une conférence inaugurale avec l’anthropologue David Le Breton et une soirée de clôture musicale inédite conçue par Andreï A. Tarkovski, fils du célèbre metteur en scène russe.

Le festival de cinéma met à l’honneur une diversité de regards cinématographiques où l’esthétique se fait vecteur de transcendance, de contemplation ou d’éveil. Du chef-d’œuvre spirituel Andreï Roublev (Tarkovski, 1966) à la poésie du regard d’enfant de Miel (Kaplanoglu, 2010) ou d’Une longue journée qui s’achève (Davies, 1992), chaque film explore un aspect singulier de la beauté.

L’amour y est aussi célébré, à travers Elle et lui (McCarey, 1957), Se souvenir des belles choses (Breitman, 2001) ou Elephant Man (Lynch, 1980), où l’amitié révèle une beauté intérieure insoupçonnée.

Écologie, recherche de sens et simplicité

Les réalisateurs Coline Serreau et Patricio Guzmán, ainsi que le critique d’art Philippe Sers seront parmi les nombreux invités de cette édition. Coline Serreau sera présente pour un débat exceptionnel autour de son film culte La Belle Verte (1996 – samedi 3 mai à 15h30), un conte écologiste aussi drôle que percutant. Tout à la fois comédie utopique, satire sociale, réflexion philosophique et écologiste, le film imagine un mode de vie alternatif, basé sur l’harmonie avec la nature et son prochain.

Dans Lazzaro Felice (2018), Alice Rohrwacher compose un conte lumineux, porté par la grâce d’un jeune homme d’une bonté candide. De son côté, Patricio Guzmán signe avec Nostalgie de la lumière (2010) un film bouleversant sur la mémoire et la recherche de sens face à la terrible dictature chilienne. Le réalisateur est l’invité d’un débat aux côtés du théologien François Euvé à l’issue de la projection (mercredi 30 avril, 19h45).

Perfect Days (2023) de Wim Wenders, énorme succès public, célèbre la dignité tranquille d’un homme ordinaire à Tokyo, et la beauté des gestes simples. Un film d’une délicatesse et d’une profondeur rares.

Rappeler que la beauté est un chemin

On retrouvera également des œuvres majeures comme Sayat Nova (Paradjanov, 1969), La harpe de Birmanie (Ichikawa, 1956), Magdala (Manivel, 2022), Une vie cachée (T. Malick, 2019), ou encore Yeelen (Souleymane Cissé, 1987), sans oublier Trois Couleurs: rouge (Kieślowski, 1994) ou encore L’arbre aux papillons d’or (Thien An Pham, 2023). Moment fort: le ciné-concert autour de L’Aurore (Murnau, 1927), accompagné en direct au piano par les jeunes prodiges Pablo Bodineau Acker et Nicolas Comi (dimanche 4 mai, 10h00 – Cinéma Bio).

«À travers ces films, cette édition anniversaire d’Il est une foi nous rappelle que la beauté est un chemin, qui nous invite à regarder autrement, à écouter plus profondément et à accueillir la lumière qui se cache dans chaque brisure du monde», souligne Geoffroy de Clavière, délégué général d’Il est une foi en écho à l’affiche du festival. (cath.ch/com/rz)