Justin Russolillo, fondateur des vocationistes, (1891-1955)
Vatican

1 nouveau saint, 6 bienheureux et 2 vénérables

La Congrégation pour les causes des saints a publié le 28 octobre 2020 un décret reconnaissant la sainteté du prêtre italien Justin Russolillo, fondateur des vocationistes, L’Église catholique comptera également six nouveaux bienheureux et deux nouveaux vénérables.

Un second miracle a été attribué au bienheureux Justin Russolillo (1891-1955), ouvrant la voie à sa canonisation prochaine. Ce Napolitain a été ordonné en 1913 et est devenu curé dans sa ville d’origine. Pour faire face à la sécularisation de la société et aux difficultés rencontrées par les prêtres, il fonde en 1920 la Société des divines vocations, qui a pour but d’accueillir, former et accompagner les vocations sacerdotales et religieuses. En 1921, il créée la branche féminine. Il prend le nom religieux de «Justin Marie de la Très Sainte Trinité». Reconnu vénérable en 1997, il avait été béatifié en 2011 par Benoît XVI. 

Une Espagnole, mariée, veuve et réformatrice de l’ordre des clarisses

Un miracle a été attribué à la vénérable Sœur Maria Lorenza Longo Requenses (c. 1463-1542), religieuse italienne d’origine espagnole, qui va donc être reconnue bienheureuse. Cette réformatrice de l’ordre des clarisses, originaire de Catalogne, a d’abord été mariée dans sa jeunesse. Un crime change sa vie: elle est empoisonnée volontairement par un serviteur, ce qui la laisse paralysée. Elle accepte cette situation. Elle se rend en 1506 à Naples avec son mari, mais ce dernier meurt trois ans plus tard. Veuve à 46 ans, elle se rend au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette, malgré son handicap. Lors d’une messe sur place, elle guérit totalement. Elle décide alors de donner sa vie à Dieu et intègre le Tiers-Ordre franciscain. Elle se met au service des plus pauvres, notamment de ceux souffrant de la syphilis qui fait alors des ravages à Naples. Elle rencontre ensuite saint Gaëtan, qui lui fait forte impression et l’encourage à créer, à 72 ans, la branche capucine des clarisses, réforme validée par Rome en 1538. Elle meurt en 1542. 

Une religieuse polonaise aveugle fondatrice de congrégation

Un miracle a été attribué à la vénérable Sœur Róza Maria Czacka (1876-1961), religieuse polonaise connue sous le nom d’Elisabeth de la Crucifixion de Jésus. Elle devrait donc être proclamée bienheureuse prochainement en Pologne. Cette femme issue d’une famille très pieuse (son oncle est le cardinal Włodzimierz Czacki) perd définitivement la vue à l’âge de 22 ans. De ce handicap viendra sa vocation: prendre soin des aveugles. En 1910, elle ouvre une maison pour jeunes filles aveugles à Varsovie et fonde en 1911 la Société pour le soin des aveugles. Elle adapte alors l’alphabet en braille au polonais. En 1918, elle fonde la Congrégation des Sœurs Franciscaines, Servantes de la Croix, qui deviendra un des centres intellectuels de Cracovie. Blessée lors du bombardement de Varsovie par les nazis en 1939, elle soutient à sa mesure les Polonais opprimés lors de l’insurrection de Varsovie en 1944. Très affaiblie pendant les dix dernières années de sa vie, elle cède ses responsabilités et meurt en 1961.

Deux capucins libanais martyrisés par les ottomans

Les martyres des Frères Leonard Melki (1881-1915) et Thomas Saleh (mort en 1917) ont été reconnus, ouvrant la voie à leur béatification. Ces deux capucins, maronites d’origine libanaise rejoignent l’Église latine très jeunes puis l’Ordre capucin. Prédicateurs, ils finissent par être pris pour cible par le gouvernement ottoman, qui les accuse en 1915 d’aider le gouvernement français. La police demande au Frère Léonard de se convertir à l’Islam ou de mourir, option choisie par le prêtre capucin. Il est alors torturé horriblement puis amené dans le désert et tué. Le Frère Thomas Saleh est tué pour sa foi deux ans plus tard dans les mêmes conditions.

Un prêtre italien martyrisé par les communistes

La Congrégation pour les causes des saints a reconnu le martyre du prêtre l’Italien Luigi Lenzini (1881-1945), assassiné à Crocette di Pavulo (Italie) la nuit du 20 au 21 juillet 1945 par les communistes. Avant de mourir pour le Christ, cet Italien a mené une vie simple de curé de paroisse. Dévoué à l’Eucharistie, il avait à cœur d’instruire ses paroissiens et cherchait à communiquer l’Évangile à toutes les âmes sans exception. Il sera prochainement proclamé bienheureux dans son diocèse d’origine.

Une Brésilienne assassinée par son violeur

La brésilienne Isabella Cristina Mrad Campos (1962-1982) a été reconnue comme vierge et martyre, et donc sera proclamée prochainement bienheureuse. Très investie auprès des pauvres et des personnes handicapées, elle est notamment membre des conférences Saint Vincent-de Paul. Alors qu’elle emménage dans la ville de Juíz de For (Brésil) pour y suivre ses études de médecine en 1982, elle est assassinée par un jeune garçon venu l’aider à monter une armoire. La jeune femme de 20 ans se bat jusqu’à la mort pour ne pas perdre sa virginité. 

Un religieux brésilien mort à 90 ans

La Congrégation pour les causes des saints a par ailleurs déclaré vénérable Roberto Giovani, un frère profès de la Congrégation des Sacrés stigmates de Notre Seigneur Jésus-Christ. Né en 1903 à Rio Claro (Brésil), sa congrégation dit de lui qu’il « débordait d’amour pour les autres » et s’était notamment investi dans l’accompagnement spirituel de personnes qui se rendaient au sanctuaire de Notre-Dame de la Maison Éternelle, dans la ville de Casa Branca, non loin de Sao Paulo. « Sa gentillesse et sa simplicité attiraient tout autant les simples et les savants », ajoute la congrégation. Le «Stigmatin» est mort en 1994, à l’âge de 90 ans, là où il avait servi la plus grande partie de sa vie.

Une veuve espagnole fondatrice de congrégation

Le pape François a enfin signé le décret reconnaissant vénérable la sœur Marie-Thérèse du Cœur de Jésus (1844-1908). Née à Séville sous le nom de Celia Mendez y Delgado, elle se marie mais perd son époux rapidement. Veuve, elle ressent alors un appel à s’unir au cœur de Jésus tout en participant à des actions apostoliques. C’est ainsi qu’elle devient religieuse et co-fonde Les Servantes du Cœur Divin, une congrégation espagnole très investie dans les œuvres éducatives. (cath.ch/imedia/cd/mp)

Justin Russolillo, fondateur des vocationistes, (1891-1955)
28 octobre 2020 | 15:37
par I.MEDIA
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