
Vacances! Quelle nourriture chercherons-nous?
Après ‘l’excursion’ à Tibériade, où tous ont été nourris par la parole de Jésus et par les pains partagés, la foule est aujourd’hui à Capharnaüm et elle n’y comprend plus rien. Comment Jésus est-il venu… sans barque? Elle questionne Jésus pour éclaircir la question du timing et du déplacement.
On se croirait en vacances: à chercher le lieu à visiter, réviser l’itinéraire à prendre, où et quand s’arrêter et où demeurer, comment se déplacer, que prendre avec nous, de quoi se restaurer? Alors que les vacances, ne sont-elles pas faites pour reprendre souffle, changer d’air, reprendre des forces, être nourri de bonnes choses et de belles rencontres? Où et comment vivre cela? L’Évangile du jour peut nous y conduire.
«La foule questionne Jésus, qui la conduit vers un autre horizon»
Jésus – conduisant la foule vers un autre horizon – leur donne une lumière nouvelle sur ce qu’ils ont vécu, reçu et mangé, et ce qu’ils sont invités à faire et à vivre. Alors que la Manne, durant l’Exode, descendait du ciel, ici, le partage s’est fait à partir des deux pains d’un enfant. Inutile de regarder vers le ciel! Quoique… Jésus n’avait-il pas levé les yeux au ciel avant de demander à Philippe: «que faire… pour rassasier tout ce monde?»
Ce qui est sûr, c’est que ces pains partagés les ont rassasiés; ils voudraient dès lors bénéficier de cette nourriture toujours. Mais est-ce le pain qui a fait leur bonheur? Ce pain avait la couleur du partage, d’échanges et de relations, c’est pourquoi ils ont été rassasiés et en redemandent.
«Accueillir et se laisser travailler par le Seigneur en plaçant sa confiance en Lui»
Jésus invite à travailler «non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau». Œuvrer aux œuvres de Dieu, c’est croire en Celui qu’il a envoyé, avoir foi en lui. Accueillir et se laisser travailler par le Seigneur en plaçant sa confiance en Lui.
Le Fils n’a cessé de vivre en relation avec son Père, source de tout don. C’est dans cette relation, toute simple d’un fils, d’une fille avec son père qu’il nous invite à entrer: nous recevoir de lui. Ainsi, nous entrerons en communion, nous vivrons de la communion qui donne Vie, qui est porteuse de Vie éternelle. Recevoir dans la foi le Pain de vie éternelle!
«Rabbi, quand es-tu arrivé ici?» demandait la foule déroutée à Jésus, comme si quelque chose qu’elle voulait maîtriser lui échappe. Et «Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là» est la demande à la fin de cet échange-prédication à la synagogue, indiquant que la foi a été questionnée et a grandit.
Que de chemin parcouru! Celui qu’ils appelaient «Rabbi», ils le reconnaissent comme «Seigneur» et ils veulent avoir toujours, non pas des pains, mais ce Pain-là.
«Jésus les a conduits au cœur de leur recherche, de leur désir, de leur faim: le Pain de Vie éternelle»
Jésus les a conduits au cœur de leur recherche, de leur désir, de leur faim, non plus de nourriture terrestre, mais du Pain de Vie éternelle: le Seigneur Jésus qui se donne à qui l’accueille.
Le Pain que Jésus propose n’est pas un simple pain, il est le Pain de la Vie éternelle. Jésus est lui-même le Pain venu du ciel: «Mon Père vous donne le véritable Pain du ciel qui donne la vie au monde». «Je suis le Pain de la Vie» dit Jésus, «celui qui vient à moi n’aura jamais faim; celui qui croit en moi n’aura jamais soif».
Devenir fils dans le Fils, en recevant dans la foi ce Fils, Pain de Vie, c’est à cette œuvre que nous sommes conviés. C’est là que nous serons rassasiés…
Sœur Nicole Lechanteur | Vendredi 2 août 2024
Jn 6, 24-35
En ce temps-là,
quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
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