Évangile de Dimanche: L’Avent… un pèlerinage vers l’Essentiel
Ce temps de l’Avent nous met en chemin pour que cette question «que dois-je faire?» adressée à Dieu, nous habite au travers de nos histoires de vie et de nos différences. Nous sommes en fait des pèlerins engagés sur un chemin.
L’Avent est là pour nous redire le sens de cette marche, pour nous ramener au cœur de ce mystère de l’Attente et nous redire sans cesse ce que Dieu nous révèle dans le secret de notre cœur. C’est bien cette quête inscrite au cœur de chacune et de chacun qui est rejointe par cette Parole aujourd’hui de Paul: «la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus».
«’Préparer le chemin du Seigneur’, c’est un envoi qui ne peut être solitaire»
Aujourd’hui, l’Écriture nous redit la nécessité d’approfondir notre regard sur nos vies et sur ce que nous en faisons: redécouvrir la joie de notre vocation de baptisé et se sentir responsable de «préparer le chemin du Seigneur» comme nous l’a rappelé Jean-le-Baptiste (Lc 3, 4). C’est un envoi qui ne peut être solitaire. Il se découvre en laissant l’Esprit travailler en nous en lien avec celles et ceux qui nous entourent.
Alors qu’est-ce que préparer le chemin du Seigneur? Ne cherchons pas trop loin. Ce chemin se construit en avançant. Il se façonne en marchant. Dit d’une manière plus directe: la vie de foi fait de ma vie un vrai pèlerinage. Il ne peut en être autrement…
Pour celles et ceux qui ont déjà fait l’expérience d’un pèlerinage, c’est à dire de se faire pèlerin, de prendre la route, au sens propre comme au sens figuré; de prendre cette route et du temps, d’en accepter les imprévus, les incertitudes, les découragements, les remises en question, les rencontres souhaitées et non souhaitées; et en vivant cela, de réaliser que notre vie se dépouille de l’accessoire pour rencontrer l’Essentiel et toucher du doigt la paix et la joie intérieures. Là où l’Esprit travaille en nous.
«Essayons de penser notre vie comme un pèlerinage: avec le désir d’avancer»
Essayons de penser notre vie comme un pèlerinage: une vie qui à la fois s’abandonne mais aussi se donne le courage, la force, le désir d’avancer. Une vie qui ne craint pas les chutes et les inconvenances parce qu’elles sont le lieu aussi de la présence de Dieu qui avec nous fait jaillir de l’Espérance par la grâce du pardon.
Mais c’est aussi la Parole de Luc aujourd’hui, qui donne à notre pèlerinage aussi fragile soit-il, la clé de notre marche pour préparer le chemin du Seigneur: En reconnaissant humblement qui est le Christ, comme le fait Jean-le-Baptiste, nous entrons vraiment sur ce chemin de conversion dont les fruits sont la joie et la justice. D’où ce clin d’œil liturgique du «Gaudete» dans l’antienne d’ouverture de la messe: «Soyez toujours dans la joie du Seigneur; je le redis, soyez dans la joie. Le Seigneur est proche» (Ph 4, 4-5).
«À la question ‘Que devons-nous faire?’, Marie répond ‘Faites tout ce qu’Il vous dira’»
Oui, tout ce que nous faisons tient dans cette reconnaissance du Christ dans celles et ceux que nous rencontrons. Voilà pourquoi nous sommes toujours sur un chemin de conversion.
Et à cette question si essentielle «Que devons-nous faire?» la réponse n’est-elle pas, aussi dans le quotidien de notre vie, en faisant nôtre la parole de Marie «Faites tout ce qu’Il vous dira», car tout est possible à Dieu…
Frère Michel Fontaine OP | Vendredi 13 décembre 2024
Lc 3, 10-18
En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
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