Suisse: Abus sexuels, la voie juste est la prévention, rappelle Mgr Grampa
Pas de cas signalés à Lugano, 40 à Bâle, 17 à St-Gall, 43 à Coire, 9 à LGF et 1 à Sion
Lugano, 16 septembre 2011 (Apic) Commentant le rapport intermédiaire portant sur les «Abus sexuels dans le cadre de la pastorale», présenté jeudi 15 septembre à la presse à Berne, Mgr Pier Giacomo Grampa estime que la voie juste est la prévention.
Dans les colonnes de l’édition du 16 septembre du quotidien «Giornale del Popolo» (GdP), l’évêque de Lugano précise que s’il n’y a aucun cas signalé par son diocèse, c’est parce que les cas ont été jugés et aussi sévèrement condamnés, et qu’ainsi, ils n’avaient pas besoin d’être signalés.
Il faut rester attentifs et engagés dans la prévention
L’évêque relève que les personnes concernées préfèrent ne pas ressasser des cas passés qu’elles ont pu soigner et dépasser, et qu’elles estiment ne pas avoir besoin de soutien psychologique ou moral. Selon Mgr Grampa, il existe au Tessin deux commissions chargées des cas d’abus sexuels: une commission ecclésiastique et une cantonale civile.
Le fait que le diocèse de Lugano n’a pas signalé de cas ne signifie pas que nous ne devons pas être attentifs, engagés dans la prévention et prêts à intervenir si nécessaire, affirme encore Mgr Grampa.
Dans une statistique fournie par la Commission d’experts de la Conférence des évêques suisses (CES), si le diocèse de Lugano n’a pas signalé de cas en 2010, 40 l’ont été à Bâle, 17 à St-Gall, 43 à Coire, 9 dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) et 1 à Sion. 2 cas ont été signalés par la province des Pallotins à Gossau, et 7 par les capucins. Les cas signalés en 2010 auprès des diocèses de toute la Suisse portent sur les années 1950 à 2010. Il s’agit de 146 victimes: des enfants jusqu’à 12 ans, des adolescents, mais également des hommes et des femmes d’âge adulte. (apic/gdp/com/be)