Etats-Unis: Les juifs de San Francisco se détournent de la circoncision

«Le pénis de mes fils n’a rien à voir avec ma relation à Dieu»

San Francisco, 30 juillet 2011 (Apic) Dans la région de San Francisco, aux Etats-Unis, un petit nombre de juifs abandonne la pratique de la circoncision, un commandement biblique qui remonterait à Abraham, relate un article publié dans «The New York Times» le 28 juillet 2011. Pour la première fois sans doute depuis des siècles, le débat est ouvert.

Le 26 juillet 2011, la juge Loretta Giorgi de la Cour supérieur de San Francisco a sans doute sauvé la pratique de la circoncision dans le comté: elle a rejeté une initiative controversée visant à interdire le rituel. Mais le débat amorcé en novembre 2010 va probablement se poursuivre, du moins dans la communauté juive locale.

En effet, un nombre croissant, bien que restreint, de juifs renoncent à l’ablation rituelle pour leurs enfants. «Ce qui se passe avec le pénis de mes fils n’a rien à voir avec ma relation à Dieu», affirme Lisa Rothman, mère de deux garçons non circoncis. Pour cette juive pratiquante, il y a des choses plus centrales dans la foi, comme la communauté ou l’engagement pour la justice sociale.

Dans la région de San Francisco, le grand nombre de mariages interreligieux et l’influence de contre-cultures religieuses font peu à peu évoluer les mentalités. Ainsi, le rabbin Jerry Levy propose, en plus du rituel traditionnel, une cérémonie sans ablation – le brit shalom – pour baptiser les enfants.

Ces nouvelles pratiques ne font cependant pas l’unanimité. D’après le rabbin Stephen Pearce, qui dirige la plus grande synagogue de la ville, même les juifs mangeant du porc et travaillant le samedi continuent à faire circoncire leurs enfants. «C’est une chose de manger ou non un sandwich ›bacon’, salade et tomate. C’en est une autre de se détourner d’une tradition qui remonte à Abraham», souligne-t-il. (apic/thenewyorktimes/amc)

30 juillet 2011 | 13:57
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!