Jura: Assemblée de la Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine
Des comptes réjouissants et un projet ambitieux de rencontre mobile
Les Bois, 10 juin 2011 (Apic) La Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine de la République et Canton du Jura (CEC) a tenu son assemblée jeudi soir 9 juin aux Bois, dans les Franches-Montagnes. L’assemblée, présidée par Josette Martin, a approuvé à l’unanimité les comptes 2010. Ceux-ci bouclent avec un excédent positif de 8’208 francs, après attribution de 495’000 francs à différents fonds de réserve, alors que le budget prévoyait un excédent de charges de plus de 500’000 francs.
«Le résultat positif des comptes 2010 est principalement dû à une masse salariale inférieure aux prévisions et des rentrées fiscales des personnes morales très nettement supérieures (+ 620’000 francs) à celles budgétées par le Canton», a expliqué le président du Conseil de la CEC, Charles Girardin. «Ces recettes extraordinaires enregistrées essentiellement par les personnes morales indiquent que l’industrie et l’économie vont bien.»
Selon Pierre-André Schaffter, administrateur de la CEC, deux raisons expliquent la diminution de plus de 200’000 francs de la masse salariale budgétée: «D’une part l’indexation à été moins élevée que prévue (0,19% au lieu de 1%) et d’autre part on enregistre près de 2,5 postes en moins (93,07 au lieu de 95,45). Cette diminution de la masse salariale a compensé la hausse des cotisations à la Caisse de pension qui est passée de 7,5% à 9,5% au 1er janvier 2010.» Au terme de l’exposé de Pierre-André Schaffter, l’assemblée a approuvé à l’unanimité les comptes de l’exercice 2010.
Un espace de rencontre mobile
«Ce printemps, le SAPPAS, Service d’Aumônerie Prisons Psychiatrie Addictions Sida, a soumis au Conseil de la CEC un projet ambitieux qui consiste à mettre sur pied un espace de rencontre et d’accueil mobile. Ce concept a été développé par Jean-Charles Mouttet, responsable du SAPPAS, que nous avons rencontré en mai dernier. Ce projet s’articule autour d’un camping-car spécialement aménagé pour accueillir et offrir un accompagnement spirituel à des personnes fragilisées ainsi qu’à leurs proches», a informé Pierre Berthold, membre du Conseil. Il souligne que ce véhicule permettrait de favoriser la rencontre et le décloisonnement comme le souhaitent les Orientations pastorales, pour une Eglise rayonnante de l’évangile. «Le Conseil est favorable à la création de ce nouveau service pastoral qui correspond à l’esprit d’ouverture de l’Eglise d’aujourd’hui qui s’emploie d’aller vers les plus défavorisés.»
Le coût du véhicule et de son aménagement (mobilier, décoration, équipement informatique) s’élève à 102’000 francs. Les frais d’exploitation (carburant, assurances, pneus, etc.) devraient varier entre 11’000 et 15’000 francs par année. Pierre Berthold a précisé que le projet de Jean-Charles Mouttet a été admis pour son travail de bachelor à la Faculté de théologie de Fribourg: «Ça démontre bien que ce concept est valable et qu’il a été étudié avec soin.» Finalement, le crédit de 102’000 francs soumis à l’Assemblée a été accepté à l’unanimité.
L’abbé Jean Jacques Theurillat, délégué épiscopal, a félicité les délégués de l’assemblée: «Merci pour votre oui unanime au projet SAPPAS. C’est un concept inédit qui peut surprendre, voir l’Eglise qui se met ainsi sur roulettes. Tant du côté pastoral que du côté du Conseil de la CEC, ce projet a suscité l’enthousiasme de tous et votre oui de ce soir souligne encore ce soutien. Au nom de Jean-Charles Mouttet et au nom d’Isabelle Wermelinger, qui rejoindra le SAPPAS cet été, j’aimerais encore vous remercier d’avoir dit oui à ce projet.»
Cheminer avec les personnes handicapées
A l’issue de l’assemblé, Sœur Véronique Vallat, Adriano Angiolini et François Brahier ont présenté la Pastorale œcuménique des personnes handicapées. Ce service qui compte une quarantaine de catéchistes et catéchètes bénévoles formés et encadrés par quatre responsables professionnels se rend régulièrement auprès des habitants de tout le Jura pastoral vivant avec un handicap mental, parfois associé à des troubles psychomoteurs, psychiques et/ou sociaux.
«Ce service a vu le jour en 1978, à Bienne, à l’initiative des parents fondateurs des écoles et institutions spécialisées. En 1982, le service est devenu œcuménique et, dès lors il n’a cessé de croître et de diversifier ses offres pastorales. C’était du caté au départ, mais depuis plus de 25 ans c’est devenu beaucoup, beaucoup d’autres choses.» Sœur Véronique ajoute: «Semaine après semaine, nous sillonnons les routes du Jura pastoral, allant à la rencontre des enfants, ados, ou adultes, en situation de handicap mental, là où ils sont scolarisés, travaillent et vivent. Nous nous rendons également à leur domicile et dans les hôpitaux – parfois au-delà des frontières cantonales – pour offrir écoute et accompagnement aux personnes handicapées longuement hospitalisées et à leurs familles.»
François Brahier note que la relation entre les institutions spécialisées et la Pastorale œcuménique des personnes handicapées a bien changé avec le temps. «Des liens se sont tissés entre nous. Il y a 15 ou 20 ans, on avait l’impression de gêner alors qu’aujourd’hui, en plus du respect mutuel, c’est un partenariat qui se développe.»
Pour sa part, Adriano Angiolini insiste sur le fait que ce Service est toujours en quête de nouvelles forces: «Il est important pour nous que cette Pastorale soit connue, notamment pour le renouvellement des personnes bénévoles avec qui nous travaillons. Nous cherchons actuellement des gens sur la région de Porrentruy.»
Note: courriel de Sr Véronique: pastoec.ph@gmail.com
(apic/sic/pt/bb)