Anniversaire de son accession sur le trône, il y a 500 ans

Angleterre: Henri VIII, marié six fois et qui a rompu avec le pape, vu sous un jour nouveau

Cantorbéry, 20 avril 2009 (Apic) Henri VIII, qui a été marié six fois et qui a rompu avec le pape, est vu sous un jour nouveau Angleterre. Une exposition lui est consacrée ces jours. Son règne est l’une des périodes préférées des étudiants en histoire dans les universités britanniques, juste après la montée en puissance et la chute d’Hitler.

Un demi-millénaire s’est passé depuis l’accession au trône d’Henri VIII, le monarque anglais dont le schisme avec Rome a entraîné le développement de l’anglicanisme en tant qu’Eglise chrétienne. L’Eglise d’Angleterre n’a toutefois rien prévu pour célébrer cet anniversaire.

En avril, pourtant, les touristes et les écoliers britanniques vont pouvoir voir sous un jour nouveau le souverain qui a été excommunié par le pape Clément VII en 1533, suite au divorce d’avec son épouse Catherine d’Aragon et à son remariage avec l’une de ses dames d’honneur, Anne Boleyn, résolument protestante.

«Henri VIII – gros, tyrannique, vicieux – marié six fois ? Eh bien c’est l’image populaire du personnage, mais ce n’est pas le sujet de cette exposition», a déclaré un porte-parole de l’exposition sur le 500e anniversaire de son accession au trône, organisée à Hampton Court, le palais d’Henri situé à Richmond-upon-Thames. «Nous mettons l’accent sur le jeune Henri, élégant prince de la renaissance».

Henri a accédé au trône après la mort de son père, le guerrier Henri VII, le 21 avril 1509. Alors âgé de 18 ans, il épousa rapidement la femme de son frère décédé, Catherine d’Aragon.

Bien que la reine ait donné naissance à une fille, Marie, elle n’a pas donné à Henri de descendant mâle et le roi a fait annuler son mariage avec Catherine contre la volonté du pape Clément.

C’est à cette époque que le principal conseiller d’Henri, Thomas Cromwell, élabora l’Acte de suprématie (1534), qui exigeait du clergé et de la noblesse qu’ils prêtent serment et reconnaissent Henri – et non pas le pape – comme chef de l’Eglise d’Angleterre.

La seconde épouse d’Henri VIII, Anne Boleyn, a été décapitée, accusée d’adultère et de trahison, et après n’avoir pas pu non plus enfanter un héritier mâle, son seul fils étant mort-né. Jane Seymour, la troisième épouse d’Henri, lui donna un fils, mais elle mourut peu de temps après l’accouchement. Son quatrième mariage, avec Anne de Clèves, fut annulé après six mois. La cinquième épouse d’Henri, Catherine Howard, fut exécutée pour adultère présumé et sa sixième épouse, Catherine Parr, est restée mariée au monarque jusqu’au décès de celui-ci, en 1547.

L’histoire d’Henri continue de fasciner les téléspectateurs et son règne est l’une des périodes préférées des étudiants en histoire dans les universités britanniques, juste après la montée en puissance et la chute d’Hitler. Une nouvelle série télévisée sur Henri VIII a été réalisée par l’historien David Starkey a réalisé.

Une «nationalisation» générale des biens de l’Eglise suivit la rupture entre Henri et le pape Clément, favorisant l’émergence d’une nouvelle classe d’aristocrates terriens qui dominaient la vie publique en Angleterre et au pays de Galles, affaiblissant ainsi la monarchie.

En avril 1536, à la fin de la 27e année de règne d’Henri VIII, il y avait plus de 800 édifices religieux occupés par 10’000 religieux, religieuses, chanoines et frères. Quatre années plus tard, il n’y en avait plus aucun.

Bien que ce soit Henri VIII qui a dans les faits fondé l’Eglise d’Angleterre indépendante de Rome, le titre «Gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre» a été créé pour sa fille, Elisabeth Ire. (apic/eni/pr)

20 avril 2009 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
Partagez!