Mgr Piero Marini cède son poste

Rome: 20 ans à la tête du Bureau des célébrations liturgiques

Rome, 1er octobre 2007 (Apic) Après 20 ans à la tête du Bureau des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Piero Marini quitte ses fonctions. Il prend la présidence du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux.

Selon l’annonce du Bureau de presse du Saint-Siège, le 1er octobre 2007, Mgr Piero Marini, le maître des célébrations liturgiques pontificales, quitte son poste. C’est Guido Marini, chancelier de l’archevêché de Gênes, 42 ans, qui lui succède.

Mgr Piero Marini, proche du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, maître des célébrations liturgiques pontificales, était l’homme toujours placé aux côtés du pape lors de toutes les grandes cérémonies. C’est lui qui a organisé la plupart des grandes messes du pontificat de Benoît XVI et surtout de Jean-Paul II (1978-2005). Des événements suivis dans le monde entier.

Il a souvent été qualifié de «liturgiste du siècle». C’est sur ses épaules qu’a, par exemple, reposé toute l’organisation et le bon déroulement des funérailles de Jean-Paul II ainsi que celle du dernier conclave, en avril 2005.

Cet homme riant, jovial et serein, jamais stressé, «trouvait toujours la bonne solution», a expliqué à l’agence I.MEDIA, partenaire de l’Apic à Rome, Bernard Berthod, conservateur du Musée de Fourvière, lui-même spécialiste des questions liturgiques et ami de Mgr Marini depuis 10 ans.

L’archevêque de 63 ans, originaire d’Italie du nord, a commencé sa carrière de liturgiste très jeune. Il était alors le secrétaire personnel de Mgr Annibale Bugnini, le principal artisan de la réforme liturgique post-conciliaire. C’est en 1987 qu’il devient le maître des célébrations liturgiques de Jean-Paul II. Il a donné deux axes à son travail, celui de ’nettoyer’- dans l’esprit du concile Vatican II – une liturgie alourdie par les héritages des siècles et de ’l’acculturer’, de l’adapter aux cultures locales.

Danses africaines et indiennes

Ces perspectives n’ont pourtant pas toujours fait totalement l’unanimité au Vatican. En octobre 2003, lors de la messe de canonisation de trois missionnaires, il avait intégré des danses africaines et indiennes. Le cardinal africain Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, avait alors dénoncé sa «créativité incontrôlée» et «l’imagination trop fertile» qui ne correspondaient pas, selon lui, à «une véritable inculturation».

Mgr Marini était aussi parfois accusé d’avoir éliminé certains trésors de la liturgie, en particulier le chant grégorien et la polyphonie. Il aurait réduit le rôle du Choeur de la chapelle Sixtine, pour le remplacer par de la musique plus contemporaine et populaire.

Le plus grand détracteur de cette évolution liturgique et musicale fut le cardinal Joseph Ratzinger lorsqu’il était le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Malgré ces critiques, toutes les cérémonies supervisées par Mgr Marini avaient eu le plein accord de Jean-Paul II (apic/imedia/hy/vb)

1 octobre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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