Suède: Les protestations sur la caricature de Mahomet s’étendent

Publication jugée «inacceptable» par le gouvernement jordanien

Stockholm, 4 septembre 2007 (Apic) Après la réaction de l’Organisation de la conférence islamique, de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan, c’est au tour de la Jordanie de dénoncer la publication d’une caricature de Mohamed dans le journal Nerikes Allehanda. La jugeant «inacceptable» et «nocive».

«Son but est de porter clairement atteinte à l’image du prophète», a déclaré le 3 septembre à la presse Nasser Jawdeh, porte-parole du gouvernement jordanien, à propos de la publication d’une caricature montrant Mahomet avec un corps de chien le 18 août dans Nerikes Allehanda, un journal local d’Örebro. Il a cependant souligné l’importance «du dialogue entre les religions et la cohabitation pacifique entre toutes les communautés religieuses’’, relève l’agence catholique Misna.

Selon l’agence de presse officielle saoudite Spa, l’organisation «Programme pour la diffusion du prophète de la clémence» musulmane a condamné elle aussi la caricature de Mahomet. La publication du dessin «est une attaque flagrante à la foi des plus de 1,3 milliards de musulmans», a déclaré Adel ben Ali Sheddi, directeur de l’organisation, rattachée à la Ligue mondiale musulmane.

Manifestations et journaux brûlés en Suède

Vendredi, près de 200 musulmans vivant en Suède ont manifesté pacifiquement contre la publication par le journal suédois de la caricature du prophète Mohamed, avec un corps de chien, ont indiqué des sources policières. D’après la presse suédoise, le Conseil musulman de Suède et l’Alliance islamique suédoise ont créé une cellule de crise conjointe «afin d’éviter une crise mondiale’. «Nous abordons cette question comme une question locale que nous devons résoudre en Suède’, a dit Helena Benaouda, présidente du Conseil musulman de Suède, au journal Svenska Dagbladet. Les autorités de Stockholm, par la voix de Frederik Reinfeldt, Premier ministre, ont affirmé qu’ils souhaitaient «défendre la liberté d’expression’’, qui est inscrite dans leur Constitution et par conséquent, n’entendent pas prendre de «décisions politiques au sujet de ce qui est publié dans les journaux suédois’’. Dans la nuit de lundi à mardi, 200 à 300 exemplaires du journal Nerikes Allehanda ont été brûlés dans un abri alors qu’ils étaient en attente d’être livrés.

Au Danemark, il y a deux ans, des caricatures du prophète Mahomet avaient été publiées par le quotidien Jyllands-posten et ont soulevé une vague de protestations dans le monde musulman. (apic/misna/bb)

4 septembre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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