Soupçonnée de dérives sectaires

France: Intervention policière dans une communauté religieuse dans la Loire

Lyon, 7 juillet 2005 (Apic) Une communauté religieuse qui n’est plus reconnue par l’archidiocèse de Lyon a fait l’objet d’une intervention policière dans la journée de mercredi. Vingt gendarmes de la section de recherche de Lyon et de la compagnie de Roanne sont intervenus chez les «soeurs mariales d’Israël et de Saint-Jean», pour des soupçons de dérives sectaires.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Roanne pour atteinte à loi sur les sectes, révèle la presse française du 7 juillet. La police n’a procédé à aucune interpellation. La communauté religieuse concernée est celle des «soeurs mariales du Fils bien-aimé et du Paraclet», plus connue sous la dénomination de «soeurs mariales d’Israël et de Saint- Jean». Elle a été fondée à Rimont en Saône-et-Loire au début des années 1980 par la Hongroise Tünde Szentes, qui se fait appeler Mère Myriam. Cette religieuse a notamment accompli des études de théologie à l’Université de Fribourg en Suisse vers la fin des années 70. Ses agissements de type sectaire (mauvais traitements envers ses consoeurs, absence de contacts avec le monde extérieur, .) avait fait l’objet de plusieurs reportages et enquêtes journalistiques, notamment à la Radio Suisse Romande.

En mars dernier, l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, avait émis un décret mettant fin au statut d’»association privée de fidèles» dont bénéficiait jusqu’alors la communauté. Le diocèse avait indiqué que cette «mesure rare et grave» avait été prise «en raison de difficultés qui sont apparues, notamment en termes d’orientations religieuses». Le décret interdit notamment aux membres de la communauté de porter l’habit religieux dans les bâtiments dépendant du diocèse. Il était notamment reproché aux responsables d’exercer des pressions morales sur les membres et de leur interdire tout contact avec leur parenté. (apic/ag/kna/bb)