Kinshasa: 13 ans de ministère pour le doyen des Bakambi (160189)

Bruxelles, 16janvier(APIC/CIP) Institué par le cardinal Malula, archevêque de Kinshasa, en 1975, le ministère de «mokambi» (pluriel: bakambi), est

le ministère paroissial confié à un laïc. Un curé laïc? Oui et non. Le mokambi est bien le premier responsable de la paroisse, mais il n’est pas ordonné, c’est le prêtre, avec lequel il travaille en coresponsabilité qui

est le signe visible du Christ et le garant de la parole de Dieu.

Le mokambi administre, anime, supervise la paroisse, dirige le conseil

paroissial, nomme les membres des commissions et assure la responsabilité

de leur formation. Il ne prend aucune initiative sans en avoir débattu avec

le prêtre.

Historique

Le mokambi de la paroisse Ste-Christine à Kinshasa, doyen des bakambi,

parle à un correspondant de CIP: «En 1979, on m’a demandé si je serais

d’accord de devenir responsable de paroisse…L’année suivante, je suis

rentré à l’Institut supérieur des sciences religieuses. Après mes études,

j’ai effectué un stage et, le 2 mars, j’ai été installé comme mokambi.

J’étais le tout premier, et on m’a dit: `si vous travaillez bien, les

autres vont suivre; mais si vous échouez, les autres risquent aussi de connaître l’échec’»

Au début de l’expérience, le travail du mokambi était bénévole. Dans les

récentes «Options et directives» promulguées par le cardinal Malula à la

suite du synode dicosésain, il est dit qu’il n’est pas exclut «toutefois

qu’ils puissent (les bakambi) recevoir une certaine aide de la part de

l’archidiocèse».

Au début, le mandat du mokambi était d’une année, renouvelable. Ensuite,

il s’était étendu sur trois ans, également renouvelable. Après trois années, le mokambi doit changer de paroisse. Au cours de la cérémonie d’installation d’un mokambi, l’évêque demande à son épouse si elle est d’accord

de soutenir son mari. Toutefois, aucune charge ne lui était confiée. Plus

tard, à la suite de quelques problèmes, le besoin de donner une formation

aux épouses des bakambi s’était fait sentir, ainsi elles pouvaient assurer

la responsabilité des foyers et y jouer le rôle de conseillères.

Communautés ecclésiales de base

«Les Communautés Ecclésiales Vivantes (CEV), c’est désormais ainsi qu’on

les appelle officiellement, occupent une grande place dans la pastorale du

diocèse. Elles regroupent les habitants d’un quartier. A la tête de chaque

CEV, on trouve un responsable, entouré d’un noyau de chrétiens. Ensemble,

ils préparent les réunions de tous les chrétiens. Jusqu’ici, les réunions

sont consacrées surtout à la prière et à une aide aux familles dans le besoin.»

Formation permanente des bakambi

Les trois catégories de «ministères laïcs»: les bakambi, les assistants

paroissiaux et les animateurs pastoraux se retrouvent entre eux pendant

l’année pour deux week-ends de formation par trimestre sur un sujet précis.

Ces rencontres leur donnent l’occasion de partager leurs expériences.

Bilan du doyen des bakambi

«Je suis très fier de mon travail. S’il n’y avait pas de collaboration

avec mes paroissiens, je ne serais plus là. En effet, on ne peut travailler

tout seul. Je suis content, j’ai servi le Seigneur.» (apic/cip/pe)

16 janvier 1989 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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