Le mépris de l’eucharistie entraîne l’excommunication

Rome: Note sur l’eucharistie du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs

Rome, 12 juillet 1999 (APIC) Rome: Note sur l’eucharistie du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, précise une note du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, sur l’eucharistie

Est automatiquement excommunié non seulement celui qui «jette» ou «recèle» des hosties consacrées, mais aussi celui qui «s’en sert pour un acte extérieur, de mépris volontaire et grave, sans les retirer du tabernacle, de l’ostensoir ou de l’autel». Dans ce cas, l’excommunication n’a pas besoin d’être prononcée de manière spécifique par l’évêque ou le tribunal ecclésiastique, précise en la déclaration du Conseil Pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, à qui on avait demandé d’expliquer le canon 1367 du Code de droit canonique.

Certains ont demandé au Conseil pontifical de préciser si l’excommunication était due au fait de «jeter» (»abicere», en latin), au sens littéral, ou si elle s’appliquait à l’acte de mépris de l’eucharistie. La réponse de Mgr Julián Herranz, président du Conseil, a été très claire. Cette expression recouvre «tout acte volontaire et gravement offensif».

Le verbe «jeter», a précisé Mgr Herranz, «ne doit pas seulement être compris au sens strict de jeter, ni même au sens général de profaner, mais dans le plus large de mépris, d’offense et d’humiliation. Ceci dit, qui déplace et retient les Saintes Espèces à des fins sacrilèges commet le grave délit de sacrilège (obscène, superstitieux ou impie) contre le Corps et le Sang du Christ. Qui s’en sert pour un acte extérieur, de mépris volontaire et grave, sans les retirer du tabernacle, de l’ostensoir ou de l’autel, commet le même crime. A qui se rend coupable de ce délit, l’Eglise latine applique l’excommunication ’latae sententiae (automatique), dont l’absolution est réservée au Saint- Siège».

Mgr Herranz rappelle que l’eucharistie est le coeur et la raison d’être de l’Eglise. «On comprend donc le soin et l’engagement que les pasteurs de l’Eglise ont envers ce don inestimable, profondément et religieusement aimé, conservé et entouré d’un culte qui exprime au mieux la petitesse humaine, la foi dans la présence réelle du Christ, corps, sang, âme et divinité, sous les Espèces eucharistiques, y compris après la célébration du Saint Sacrifice».

Jean Paul II avait demandé que cette interprétation du Code de droit canonique soit publiée, à l’occasion d’une audience accordée le 3 juillet à Mgr Herranz. (apic/zenit/pr)

12 juillet 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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