Zimbabwe: l’Église catholique salue l’abolition de la peine de mort
La Commission justice et paix du Zimbabwe a salué le 24 février 2025 la loi instaurant l’abolition de la peine de mort dans son pays. Celle-ci a été signée en décembre dernier par le président Emmerson Dambudzo Mnangagwa.
Dans une déclaration publiée sur le site de la Conférence épiscopale interrégionale d’Afrique australe, la Commission justice et paix (CCJPZ) exprime sa «profonde gratitude et ses félicitations» au Chef de l’État pour avoir «signé le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort, le 31 décembre 2024». Elle a aussi rendu hommage aux parlementaires qui ont voté le texte, permettant ainsi au président Mnangagwa de le parapher. La déclaration est signée par le président de la CCJP et par le président du Bureau de liaison parlementaire catholique, Mgr Rudolf Nyandoro.
«Cet acte historique marque une étape importante vers le maintien du caractère sacré de la vie humaine, un principe fondamental de notre foi chrétienne», souligne la Commission, estimant que l’abolition de la peine de mort devrait être célébrée par toutes les personnes de bonne volonté. C’est «un geste gigantesque» qui favorise «une société plus compatissante et encourage le dialogue sur la justice réparatrice et la valeur de chaque vie humaine».
Un formidable pas en avant
Dans une note envoyée à l’agence Fides, Justice et Paix estime que c’est là «le résultat de la collaboration et du partenariat entre l’Église, le gouvernement et la société civile». «Nous reconnaissons que l’abolition de la peine de mort n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen d’atteindre un but: la promotion d’une culture de la vie, de la dignité et du respect pour tous les êtres humains.» La Commission précise qu’il est ainsi nécessaire d’améliorer les conditions de vie dans les prisons et de prévenir les exécutions extrajudiciaires, «un sujet de vive préoccupation au Zimbabwe».
La dernière exécution capitale dans le pays remonte à 2005. Fin de 2023, une soixantaine de personnes étaient détenues dans les couloir de la mort du Zimbabwe selon Amnesty International. Leur peine sera commuée en réclusion à perpétuité. (cath.ch/fides/lbc)