Le procureur voit une motivation islamiste dans l'attentat de Munich
Après l’attentat à la voiture-bélier qui a causé une trentaine de blessés le 13 février 2025 à Munich, la procureure de Bavière évoque une motivation islamiste. Mais le jeune réfugié afghan semble avoir agi seul.
L’Afghan arrêté après l’attentat a déclaré lors d’un premier interrogatoire qu’il avait délibérément foncé dans la foule. La procureure générale Gabriele Tillmann a déclaréle 14 février que ses déclarations permettaient de conclure à une motivation religieuse et islamiste du crime. Il n’y a pour l’heure pas d’indices de complicités ou d’intégration dans un réseau terroriste. La procureure Tillmann a ajouté que l’homme avait crié «Allahu akhbar» (Allah est grand) et prié immédiatement après son arrestation. L’Office bavarois de la police criminelle (LKA) a constitué une commission spéciale pour enquêter sur les faits.
Arrivée en Allemagne en 2016 en tant que réfugié mineur
Le conducteur de 24 ans est arrivé Afghanistan en Allemagne en 2016 en tant que réfugié mineur non accompagné. Il n’était pas soumis à une obligation de quitter le territoire au moment des faits. Il vivait en location à Munich, travaillait dans le secteur de la sécurité et n’avait pas de casier judiciaire. Une seule enquête a été menée contre lui pour fraude à l’agence pour l’emploi et a été classée contre une amende.
L’analyse des données de son téléphone portable jusqu’à présent avait révélé que l’homme arrêté communiquait principalement en arabe. Dans un chat, il aurait laissé le message «Peut-être que je ne serai plus là demain». Jusqu’à présent, il n’y aurait cependant pas d’indices d’une planification de l’acte.
Selon la police de Munich, le nombre de blessés est passé à 36. L’un des dix blessés les plus graves est un enfant.
Le 14 février, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le ministre-président bavarois Markus Söder (CSU) et le maire de Munich Dieter Reiter (SPD) ont déposé des roses blanches sur les lieux du crime et rendu hommage aux victimes en silence. Le cardinal munichois Reinhard Marx ainsi qu’un représentant de l’Eglise protestante ont prononcé une prière. (cath.ch/kna/mp)