Unité des chrétiens: découvrir Maurice Zundel à Neuchâtel
Le groupe de lecture et d’échange sur la pensée de Maurice Zundel (1897-1975) propose une conférence sur le prêtre et mystique, le 23 janvier 2025, à Neuchâtel. Un rendez-vous dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
«L’œcuménisme n’est pas une marotte, un slogan, une mode. L’œcuménisme relève de l’essence même du christianisme. Ou plutôt il dérive de la structure personnelle même de Jésus-Christ», affirmait Maurice Zundel dans une homélie prononcée à Lausanne en 1972. Sans avoir été un acteur institutionnel de l’œcuménisme, le prêtre, mystique et théologien en incarnait l’esprit par sa quête d’une spiritualité universelle et son rejet de tout exclusivisme religieux.
Dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2025, le groupe de lecture et d’échange sur la pensée de Maurice Zundel propose sa conférence intitulée «A la rencontre d’un mystique neuchâtelois de notre temps». Une présentation biographique, des témoignages et un échange autour d’un texte de l’auteur sont au programme, le jeudi 23 janvier à 20h, à la Basilique Notre-Dame de Neuchâtel, (église rouge), informe le service de communication de l’Église catholique dans le canton.
Un prêtre atypique
Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l’Évangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l’époque ne connaît pas.
Après avoir fréquenté l’école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l’Abbaye d’Einsiedeln (SZ) d’où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919.
Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l’enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l’université pour une vie de témoignage de l’amour divin basé sur la relation, la générosité et l’attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d’Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie: il n’aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre à l’Amour divin, seule façon d’être vraiment libre.
Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l’islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu’à sa mort le 10 août 1975. (cath.ch/com/arch/rz)