La première pierre de l'église orthodoxe érythréenne de Lausanne
Le 1er décembre aura lieu la pose de la première pierre de la nouvelle église orthodoxe érythréenne de Lausanne, sur les hauts de la ville. Un événement important pour cette communauté religieuse qui s’est considérablement agrandie depuis dix ans.
La communauté célèbre depuis des années ses offices au temple protestant de Chailly. Avec ses 300 fidèles réguliers et 500 lors des grands rassemblements annuels, elle s’y est retrouvée quelque peu à l’étroit. La communauté érythréenne a alors acquis en 2022 les terrains de l’ancien vivarium de Lausanne, un lieu à l’abandon depuis des années, avec le projet d’y faire bâtir une nouvelle église, projet soutenu par Virgile Rochat, ancien pasteur à Chailly. La construction du bâtiment débute ce 1er décembre 2024.
Un espace cultuel et culturel
Les Érythréens orthodoxes de Lausanne disposeront ainsi l’an prochain d’un espace de célébration, de rencontre et de partage adapté à la taille de leur communauté et de leurs coutumes festives. L’idée est de leur permettre de cultiver non seulement leur tradition cultuelle, mais aussi leur langue et leurs coutumes.
«Le but n’est pas de faire un ghetto, mais d’amortir le choc culturel qui frappe ces populations et d’éviter ainsi les débordements éventuels qui pourraient naître d’un déracinement trop rapide et mal vécu», explique le comité de l’église orthodoxe Tewahdo érythréenne sur son site. Ce projet présente ainsi un aspect de prévention sociale et d’intégration.
L’église, orientée selon l’axe Ouest-Est, se composera d’un rez supérieur comprenant le narthex, une nef offrant environ 250 places assises, un sanctuaire et une sacristie. Le rez inférieur s’apparentera à un centre culturel, avec une cuisine et une grande salle divisible au moyen de cloisons mobiles.
Les percussions pourront résonner
Secrétaire du comité de l’Église orthodoxe érythréenne, le diacre Million Elias avait expliqué au moment du lancement du projet comment ce site s’était très vite imposé à eux: «En Érythrée, les églises sont souvent un peu en dehors des villes, afin de mieux ressentir la présence de Dieu. L’autre avantage de cet emplacement est que nos messes attirent beaucoup de monde, s’accompagnent de musique et durent longtemps. À Chailly, il a fallu nous adapter.»
Ce lieu, en bordure de ville, tout près des transports publics, à côté de la rivière et en lisière de forêt, offre en effet passablement de caractéristiques favorables au projet. «La communauté érythréenne pourra y célébrer ses liturgies et pratiquer ses processions accompagnées de percussions en toute liberté.» (cath.ch/lb)