Les réfugiés, symptômes d'un monde en détresse
Après avoir plaidé à Genève, le 15 octobre 2024, en faveur d’un accueil élargi des réfugiés, lors du 75e comité exécutif du HCR, Mgr Ettore Balestrero, observateur permanent du St-Siège auprès des Nations Unies, a dénoncé l’emploi de mots «non consensuels» dans des documents officiels du HCR, comme celui de «genres».
Le nombre de personnes déplacées a explosé. «Ce ne sont pas des données statistiques, mais des filles, des garçons, des femmes et des enfants aux histoires personnelles marquées par la souffrance et l’angoisse, mais aussi par l’espoir d’un avenir meilleur», a lancé l’archevêque.
«Notre monde traverse une période de détresse et l’un des symptômes qui en résultent est l’ampleur extraordinaire du nombre de personnes déplacées», a souligné Mgr Ettore Balestrero.
Chef de la délégation du Saint-Siège au 75e Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), il a redit les préoccupations du Saint-Siège face, notamment, au nombre croissant de mineurs non accompagnés et à la traite des humains qui accompagne souvent la route des réfugiés.
Les réfugiés devraient pourvoir se réinstaller
«La coopération internationale ne peut se limiter à l’assistance financière, trop souvent insuffisante. Elle doit inclure des engagements élargis en faveur de la réinstallation des réfugiés.» Il a aussi rappelé le travail effectué en ce sens par l’Église catholique dans le monde, au travers des centaines d’institutions impliquées auprès des réfugiés.
«Les réfugiés, lorsqu’ils ont accès à des opportunités de travail justes et équitables, peuvent devenir des agents de développement et enrichir les communautés qui les accueillent», a-t-il encore plaidé.
Les genres et la diversité dans son viseur
Mgr Ettore Balestrero a ensuite protesté contre l’emploi dans plusieurs documents du HCR de «termes et concepts non consensuels», qui n’ont pas de définition convenue en droit international, tels que ceux de ›genres’ et de ›diversité’. Pour le représentant du Saint-Siège, cette pratique fausserait le débat entre les États et chercherait à imposer une interprétation unilatérale de ces concepts. (cath.ch/lb)