Mgr Bonnemain écarte un agent pastoral ayant «dépassé les limites»
La police cantonale zurichoise enquête actuellement sur le cas d’un agent pastoral du diocèse de Coire accusé d’un «dépassement des limites» (Grenzverletzung) envers une jeune fille mineure. Mgr Joseph Bonnemain, évêque de Coire, a retiré l’agent pastoral de son contexte de travail avec des jeunes.
Christian Maurer, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
«Dans le cadre de l’enquête canonique préliminaire, l’évêque diocésain a pris, conformément à l’usage, des mesures de précaution concernant l’exercice de la fonction de l’auteur présumé», a écrit la porte-parole du diocèse Nicole Büchel, à kath.ch. Cela signifie que l’agent pastoral du canton de Zurich s’est vu interdire tout contact professionnel avec des mineurs.
Les autorités d’instruction pénale zurichoises sont également saisies de l’affaire. Le cas n’est toutefois encore qu’entre les mains de la police, et non du Ministère public, l’instance compétente pour les délits sexuels. «Une plainte a été déposée auprès de la police cantonale de Zurich et une enquête est en cours», indique Patrick Céréda, attaché de presse de la police. Le communicant ne veut pas en dire plus «pour des raisons tactiques liées à l’enquête».
Faits non spécifiés
La victime présumée est une jeune fille dont l’âge pourrait être proche de la majorité, laisse entendre un communiqué de l’évêché et du vicariat général de Coire. Il existe un soupçon de «comportement transgressif» envers une jeune fille «mineure au moment de l’incident». Ni l’évêché ni les autorités d’instruction pénale n’ont voulu préciser en quoi consistait ce «dépassement des limites», où et quand les faits ont été commis et quel délit pouvait en résulter. Les «limites» en question peuvent varier selon l’âge de la victime présumée.
Mgr Bonnemain «a, conformément à l’usage, chargé l’Officialité diocésaine d’une enquête canonique préliminaire», écrit encore Nicole Büchel. La procédure est toutefois suspendue de facto jusqu’à ce que la justice civile ait clarifié le cas. Les sanctions canoniques peuvent toutefois être totalement indépendantes des jugements pénaux. (cath.ch/kath/cm/rz)