Mgr Joseph Bonnemain pardonne à Sanija Ameti
Mgr Joseph Bonnemain, évêque de Coire, a pardonné à Sanija Ameti, l’auteure de tirs sur une image de la Vierge à l’enfant. La politicienne lui a envoyé une lettre pour lui demander pardon. «Le pardon est et reste l’une des notions les plus importantes, si ce n’est la plus importante», déclare Mgr Bonnemain, dans un communiqué publié le 13 septembre 2024 sur le site de la Conférence des évêques suisses (CES).
La politicienne de 32 ans du Parti vert libéral suisse avait posté sur Instagram une vidéo d’elle tirant sur une image de Jésus et Marie lors d’exercices de tir. Après avoir été sévèrement critiquée par son propre parti et par les médias, elle a entre-temps supprimé le post et demandé pardon à la communauté catholique dans une lettre adressée à Mgr Bonnemain. Sanija Ameti a été placée sous protection policière suite à des menaces de mort et de viol proférée à son encontre.
«Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés», c’est ainsi que nous prions dans le «Notre Père», sans doute la prière la plus connue des chrétiens. Sanija Ameti m’a demandé pardon, et donc à la communauté chrétienne, dans une lettre personnelle manuscrite», déclare Mgr Joseph Bonnemain.
«Comment pourrais-je faire autrement que de lui pardonner? Je l’avais déjà fait dans une lettre personnelle que je lui avais adressée, ajoute l’évêque de Coire. Le pardon est et reste l’une des notions les plus importantes, si ce n’est la plus importante, de la Bible – et sert de référence pour la vie pratique. Seul l’amour est au-dessus de lui et constitue le leitmotiv de notre foi catholique.»
«Je pardonne à Sanija Ameti et je demande à tous les croyants catholiques, chrétiens, musulmans, à tous ceux qui se sentent blessés dans leurs sentiments religieux, humains, de me suivre. La haine et la persécution ne peuvent pas être la réponse. Mme Ameti a reconnu qu’elle avait fait une erreur. Une erreur qu’elle n’aurait pas dû commettre en tant que professionnelle de la politique, de la communication et de la provocation. Une erreur que beaucoup auront du mal à lui pardonner.»
«Le pardon est un cadeau de Dieu qui nous pousse à aller toujours plus loin les uns vers les autres. En tant qu’évêque de Coire, je demande à tous de s’abstenir de haine, de représailles et de vengeance. La vie de Sanija Ameti mérite le même respect et la même protection que nous souhaitons pour chaque être humain, tout comme pour nos convictions religieuses», conclut Mgr Bonnemain. (cath.ch/com/bh)