Le pape prie pour la paix et salue de nouveaux bienheureux en RDC 

Le pape a une nouvelle fois souhaité que des «routes de paix» puissent être ouvertes au Moyen-Orient notamment, à l’occasion de l’angélus dominical du 18 août 2024. Il a aussi salué trois missionnaires italiens et un prêtre congolais béatifiés le même jour en République démocratique du Congo (RDC). 

À l’issue de la prière mariale de l’angélus, le pape François eu une pensée pour les trois missionnaires xavériens et le prêtre diocésain béatifiés le matin même à Uvira, en RDC. Le pontife a exhorté les fidèles à s’inspirer de ces quatre martyrs assassinés en 1964 en haine de la foi. «Que leur exemple et leur intercession favorisent les chemins de la réconciliation et de la paix pour le bien du peuple congolais» a-t-il déclaré. 

Pour un engagement au dialogue et à la négociation

«Continuons à prier pour que les routes de paix puissent s’ouvrir au Moyen-Orient – Palestine, Israël -, mais aussi en Ukraine martyrisée, au Myanmar et dans chaque zone de guerre», a demandé le pape François depuis la fenêtre du Palais apostolique où il s’adressait aux pèlerins rassemblés place Saint-Pierre pour la prière mariale de l’angélus.  

Le pontife a plaidé pour un engagement au dialogue et à la négociation «en s’abstenant de toute action ou réaction violente». Les paroles du pontife interviennent dans un contexte de négociations tendues autour d’un cessez-le-feu à Gaza entre l’armée israélienne et les militants du Hamas.

Dans un entretien aux médias du Saint-Siège Vatican News, le patriarche latin de Jérusalem a confié que «les perspectives sont prometteuses» malgré les nombreux obstacles qui persistent et la continuation des bombardements israéliens meurtriers de la bande de Gaza.

Le cardinal Pizzaballa a aussi voulu attirer l’attention sur la situation «très grave» en Cisjordanie, où «un pogrom a été perpétré par un certain nombre de colons contre un village palestinien» il y a quelques jours. «Le risque d’explosion est là, c’est pourquoi il faut beaucoup travailler, d’abord pour un cessez-le-feu à Gaza et ensuite pour rétablir l’ordre, la sécurité et la vie ordinaire», a alerté le cardinal italien. 

4 nouveaux bienheureux en RDC 

Le pape François s’est aussi réjoui de la béatification de 4 martyrs – chrétiens morts en haine de la foi -, à Uvira, en République démocratique du Congo. 

Il s’agit des prêtres missionnaires xavériens Luigi Carrara (1933-1964), Giovanni Didonè (1930-1964) et Vittorio Faccin (1934-1964), ainsi que du Père Albert Joubert, prêtre congolais. Tous ont été assassinés en 1964 pendant la rébellion Simba, une révolte sanglante qui s’est déroulée de 1961 à 1964 au Congo-Léopoldville (aujourd’hui en République démocratique du Congo), en réaction aux abus du gouvernement central congolais.  Ce conflit sanglant déchira le pays peu après son indépendance de la domination belge en 1960. 

Les quatre martyrs ont été victimes du contexte antichrétien qui caractérisait la République démocratique du Congo au début des années 1960. Au lendemain de son indépendance après 60 ans de colonisation belge, le pays était devenu le théâtre de luttes de pouvoir et de guerres tribales, alimentées par l’Occident, l’URSS et la Chine.

Rester pour continuer d’apporter le message du Christ aux communautés locales

Malgré ce climat hostile, et alors que la plupart des missionnaires catholiques et protestants quittaient le pays, les Xavériens avaient décidé de rester à l’est de la RDC pour continuer d’apporter le message du Christ aux communautés locales. Le Frère Victor Faccin et le Père Luigi Carrara seront assassinés le 28 novembre 1964 à Baraka par l’un des chefs des rebelles mulélistes, Abedi Masanga. Ce dernier se rendra ensuite le même jour à Fizi, où le Père Giovanni Didonè et le Père Albert Joubert seront tués à leur tour.

«Leur martyre a été le couronnement d’une vie passée pour le Seigneur et pour leurs frères», a confié le pape qui a demandé à la foule d’applaudir les nouveaux bienheureux. «Que leur exemple et leur intercession favorisent les chemins de la réconciliation et de la paix pour le bien du peuple congolais», a-t-il conclu. (cath.ch/imedia/vaticannews/hl/be)