Haïti: libération du Père Saintéliat enlevé par le gang «Viv Ansanm»
Le Père Emmanuel Saintéliat enlevé par des bandits armés dimanche 30 juin 2024 à Gressier, commune d’Haïti située dans l’arrondissement de Port-au-Prince, a été libéré par les assaillants qui avaient attaqué la ville et tué 20 personnes. Aucune rançon pour la libération du prêtre de la paroisse Saint-Jean-Baptiste n’a été versée, ont indiqué les médias.
Le Père Saintéliat a été enlevé par des membres de gangs qui ont ravagé une zone de la région métropolitaine de la capitale Port-au-Prince. Au moins 20 personnes ont été tuées dans l’attaque de la coalition de gangs armés «Viv Ansanm» (Vivre Ensemble) dirigée par l’ancien officier de police Jimmy Chérizier, alias «Barbecue». Les assaillants avaient également attaqué le poste de police de Gressier.
Gangs dirigés par l’ancien policier Jimmy Chérizier, alias «Barbecue»
«Barbecue» est connu pour être à l’origine du chaos qui règne dans le pays et de l’appel à la démission du Premier ministre de l’époque, Ariel Henry, en mars dernier. À Gressier, des groupes armés ont brûlé des maisons et semé la panique au sein de la communauté, malgré la présence depuis plusieurs jours du contingent de maintien de la paix dirigé par le Kenya. La police a désormais repris le contrôle de la situation.
Le curé de la paroisse de la paroisse Saint-Jean Baptiste a été kidnappé dans son presbytère. La nouvelle de sa libération met fin à une période d’angoisse intense pour la communauté paroissiale, qui priait et espérait une issue heureuse.
L’archevêché de Port-au-Prince a souligné que cette dernière agression témoigne du fait que certaines zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince échappent encore au contrôle des forces publiques. L’Église haïtienne a réaffirmé «sa proximité avec toutes les victimes et leurs familles», tout en rappelant «aux autorités l’urgence d’agir pour mettre fin à cette situation de violence, et de rétablir le droit à la vie dans le pays». (cath.ch/vaticannews/be)